Dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le directeur du livre au ministère de la Culture, Rachid Hadj Nacer, estime que le 16e Salon international du livre d'Alger (Sila) qui s'ouvre mardi, est une étape importante dans la promotion du livre en Algérie. D'autres actions sont menées, ajoute-t-il, pour la promotion du livre. Il cite la manifestation «Lire en fête», destinée aux enfants et adolescents et qui se déroule dans les 6 wilayas du Centre du pays puis élargie aux 48 wilayas, ainsi que le soutien accordé aux éditeurs, aux librairies, à leur participation aux salons à l'étranger. Il cite également les efforts pour le développement de l'édition à travers l'aide aux éditeurs et créateurs via le Fonds d'aide aux arts et lettres (chaque année 1000 titres sont édités), le programme «lectures publiques» avec le réseau de bibliothèques qui comprendra en 2014, 448 bibliothèques (plus de 200 sont déjà réalisées, les autres sont en cours de réalisation) ; ces bibliothèques ont un statut depuis 2007. En outre, fait-il savoir, 24 bibliobus ont été affectés aux wilayas, la semaine dernière, en complément aux 24 bibliobus qui ont été envoyés aux wilayas en 2009. Chaque wilaya dispose d'un bibliobus pour les zones éloignées, précise-t-il. Le programme de soutien permet d'acquérir des livres, dit-il. L'outil de cette politique de promotion du livre est, dit-il, le Centre national du livre, qui est en cours de mise en place, tout est prêt pour lui donner le rang qu'il mérite. Pour Hadj Nacer, le prix du livre produit en Algérie n'est pas cher. L'édition, en Algérie est en constante progression, dit-il ; il y a 200 éditeurs. Il faut, selon lui, développer le réseau des librairies. A propos du Sila, il fait savoir qu'il enregistre plus de 500 participants, plus de 200 éditeurs que l'année dernière, venant de 40 pays. A propos du livre religieux, il passe par le ministère des Affaires religieuses qui émet un avis préalable. Hadj Nacer fait savoir que des réserves ont été émises pour 400 livres, en majeure partie des livres religieux, qui ont été interdits au Sila. Cette année, c'est le Liban qui est invité d'honneur, il y a plus de 70 éditeurs libanais, qui viennent au Sila et les Egyptiens reviennent avec 90 participants, fait-il savoir. Le Sila abritera, ajoute-t-il, un colloque académique sur la problématique des «révoltes arabes».