Les élus des wilayas des Hauts-Plateaux ont souligné la nécessité d'instaurer une transparence dans la gestion des projets, et d'impliquer les citoyens et leurs représentants dans la prise de décision, notamment au niveau local. La nécessité d'une plus grande vigueur à donner au développement local, et le renforcement de la confiance entre le citoyen et l'Etat ont été l'objet des travaux de la première journée de la rencontre, samedi, entre une délégation du Conseil national économique et social (CNES) et les représentants de cinq wilayas des Hauts-Plateaux de la région ouest du pays : Tiaret, Saïda, El-Bayadh, Tissemsilt et Naâma. Des élus, des citoyens et des représentants de la société civile ont exposé leurs préoccupations en matière de développement local. M. Babes a rappelé que l'objectif premier de ces rencontres était d'écouter les préoccupations et les recommandations des représentants des collectivités locales. «Nous attendons de vous des recommandations objectives et prêtes à être appliquées», a-t-il souligné aux walis et responsables des exécutifs des cinq wilayas présents à cette rencontre, la neuvième du genre qu'organise le CNES depuis le 5 septembre dernier. «Les recommandations doivent être pertinentes et à même d'être appliquées, car elles seront intégrées dans un programme national de réformes», a-t-il ajouté. En promettant que «toutes les recommandations et les avis seront notés et transmis au président de la République, qui a lui-même chargé le CNES de lancer une concertation nationale sur le développement local». De leur côté, les walis de ces cinq wilayas des Hauts-Plateaux de l'Ouest ont affirmé que le développement de ces régions passe notamment par la préservation des zones steppiques et la diversification de l'agriculture. Ils ont souligné l'urgence de mettre en place un cadre juridique à même de préserver les zones steppiques qui connaissent, selon eux, une dégradation avancée. «La protection et la valorisation de ces zones vitales en voie de disparition contribuerait à la relance de l'élevage, qui faisait jadis la fierté de notre wilaya», a indiqué le wali de Tiaret. Dans leurs interventions, les cinq walis ont également appelé, outre la relance de l'industrie et des projets créateurs d'emplois, à passer d'une mono agriculture locale axée traditionnellement sur la céréaliculture à une agriculture plus diversifiée à même de renforcer la sécurité alimentaire de leurs régions respectives. Selon eux, l'aménagement de zones industrielles et l'exploitation des richesses naturelles de ces régions permettraient la création d'un tissu industriel local qui constituerait un vecteur de développement, de croissance économique et d'emplois. De leur part, les élus de ces wilayas ont souligné la nécessité d'instaurer une transparence dans la gestion des projets, et d'impliquer les citoyens et leurs représentants dans la prise de décision, notamment au niveau local. D'après Miloud Chikhi, membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) et élu de la wilaya de Saïda, l'Etat ne sera que «gagnant en assurant un contrôle rigoureux» et un «suivi permanent» des dépenses et des biens publics. M. Fares Mohammedi, représentant la wilaya de Tiaret, a demandé, quant à lui, la révision du découpage administratif actuel pour valoriser «des localités restées pendant longtemps marginalisées». Pour rappel, le CNES a déjà rencontré les représentants des wilayas de Tindouf, Illizi, Tamanrasset, Adrar, Béchar, El-Oued, Ghardaïa, Ouargla, Laghouat, Djelfa et M'Sila. D'autres wilayas sont également concernées par ces tournées du CNES, une étape préparatoire à six rencontres régionales qui aboutiront à des assises nationales sur le développement local, prévues pour le 22 décembre prochain à Alger.