Le directeur général de la Sécurité sociale auprès du ministère de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, Djawad Bourkaïb, a confirmé les termes du communiqué publié à l'issue de la dernière réunion de la tripartite selon lequel le principe d'une solution appropriée aux bas niveaux des retraites est admis et qu'une revalorisation exceptionnelle interviendra incessamment. Plusieurs hypothèses sont examinées, dit-il. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, il souligné que cette démarche en faveur des retraités tient compte de trois paramètres : l'équilibre de la Caisse de retraite et la nécessité de préserver le système de retraite, le pouvoir d'achat des retraités et le budget de l'Etat. Il rappelle que c'est dans ce sens qu'a été mis en place le Fonds de réserve qui vise à préserver le système de retraite sur le long terme compte tenu de l'évolution démographique et du vieillissement de la population, notamment. Il fait observer que l'espérance de vie est passée de 47 ans, en 1962, à 62 ans, en 1983, puis à 76 ans, aujourd'hui. M. Bourkaïb confirme que ce seront 3% des recettes de la fiscalité pétrolière qui seront prélevés pour alimenter le Fonds de réserve des retraites qui s'élève actuellement à 146 milliards, précise-t-il. Dans ce sens, il fait observer que la Caisse de retraite qui était en cessation de paiement en 1997 avec un déficit de 11 milliards de dinars est aujourd'hui équilibrée, le déficit a été jugulé, mais c'est un équilibre fragile, tient-il à faire remarquer. Les dépenses de la Caisse de la sécurité sociale sont de plus de 290 milliards de dinars et les recettes à peu près équivalentes, dit-il. Un système de retraite complémentaire, sur la base d'une adhésion à une mutuelle, va se développer en harmonie avec le système de sécurité sociale, annonce-t-il. Quant au montant des dépenses que mettra l'Etat au titre de la solidarité nationale vers les retraités, il s'élève à 112 milliards de dinars annuellement pour couvrir le passage de la pension de retraite minimum de 11 250 DA à 13 500 DA et dont vont bénéficier plus de 800 000 retraités. En fait, précise-t-il, ce sont plus de 121 milliards de dinars qui sont dégagés en faveur des retraités sans compter la future revalorisation. Il rappelle les dernières mesures concernant l'IRG (impôt sur le revenu global) dont ont bénéficié les retraités : en 2008, relèvement du seuil imposable de 15 000 à 20 000 DA et abattement de l'IRG pour les retraites comprises entre 20 000 et 40 000 DA. A propos du relèvement du niveau des cotisations patronales, il fait savoir que des discussions sont en cours et le problème a été confié à un groupe de travail qui y réfléchit.