«La wilaya disposera de son propre barrage, permettant ainsi de couvrir les besoins de ses habitants en eau potable» a indiqué, avant-hier, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors d'une visite dans la wilaya de Tébessa. Le futur barrage d'Ouldjet Mellegue, situé à 10 km de la ville d'Ouenza, d'une capacité avoisinant les 160 millions de m3, alimentera les habitants de la wilaya de Tébessa ainsi que ceux de Souk Ahras en eau potable. Le projet nécessitera un investissement de 13 milliards de dinars, quant au délai de livraison le ministre a estimé qu'«il est nécessaire que les travaux s'achève en 30 mois». «Ce barrage, dont les travaux ont été confiés de gré à gré à l'entreprise nationale Cosider, apportera un plus à l'industrie de la région», a-t-il souligné avant d'ajouter qu'«il permettra au secteur de l'énergie de développer pour la première fois l'industrie du phosphate, d'autant plus qu'en 2016 un grand complexe phosphatique sera mis en place». Lors de cette visite, consacrée aux projets destinés à la mobilisation et à la protection des ressources en eau, Abdelmalek Sellal s'est déplacé sur différents sites de la région. Il a inspecté le projet de protection de la ville d'Ouenza contre les inondations, consistant en la mise en place de canaux à ciel ouvert en pierre maçonnée et de collecteurs sur un linéaire de 4 039 m. D'un coût de 1,42 milliard de dinars, «cette réalisation permettra de prémunir des crues la population de cette ville estimé à 54 384 habitants», a-t-il précisé. A El-Kouif, le ministre a reçu des explications relatives aux quatre retenues collinaires réalisées dans les localités d'El-Kouif, de Bir D'heb, de Bekkaria et d'El-Houidjbet, à même de mobiliser un volume total de 2,7 millions de m3, moyennant un investissement public de 520 millions de dinars. A Safsaf El-Ouesra, le premier responsable du secteur a inspecté les équipements du barrage éponyme. En marge de la visite, Abdelmalek Sellal est revenu sur les inondations qui ont touché la wilaya d'El-Bayadh. Selon lui, le problème derrière ces situations réside dans la qualité des travaux qui sont menés dans les oueds. «Généralement, ce sont des petits chantiers à l'échelon communale, ce qui n'est pas toujours synonyme de qualité. Cependant, nous avons décidé d'instruire des personnes concernées pour qu'elles soient sur place pour superviser les travaux», a-t-il déclaré en stigmatisant le comportement de certains citoyens.