L'ancien ministre et moudjahid Bachir Rouis, décédé mercredi, à l'âge de 71 ans, a été inhumé, ce vendredi, au cimetière Baba Ali de Médéa. Une foule composée d'anonymes, de membres du gouvernement, de personnalités politiques, de compagnons d'armes du défunt, de représentants des médias nationaux et des membres de sa famille ont tenu à accompagner Bachir Rouis à sa dernière demeure. Dans la matinée, un hommage a été rendu au défunt, dont la dépouille a été exposée dans la cour du siège de l'APC de Médéa, afin de permettre à de nombreux citoyens de se recueillir à sa mémoire. Dans une oraison funèbre, un ancien compagnon du défunt a relevé les «grandes qualités humaines et les hautes valeurs morales» de celui qu'on surnommait au maquis Nehru, tout en rappelant son parcours militant exemplaire, son engagement, dès l'age de 17 ans, pour la cause nationale. En effet, Bachir Rouis avait déserté les bancs du lycée Bencheneb, suite à l'appel du 19 Mars 1956, pour rallier en compagnie d'autres jeunes révolutionnaires de son âge, les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN). Au maquis, le jeune Bachir côtoie le chahid Ali Khodja. Il fut promu très vite officier de l'ALN avec le surnom de «Nehru» en référence au héros de l'indépendance de l'Inde. Et une fois l'indépendance acquise pour son pays le défunt a rejoint naturellement l'Armée nationale populaire (ANP), héritière de la glorieuse ALN où il occupa différentes fonctions. Dans le civil, il sera directeur général de l'ex-Onalait à la tête de laquelle il s'est distingué par une grande probité. En 1982, il est nommé ministre des Postes et des Télécommunications, avant de prendre en charge le portefeuille de ministre de l'Information en 1984. Son passage au ministère de l'Information a été couronné par la parution des deux quotidiens du soir de l'époque et qui existent à ce jour, à savoir Horizons et El-Massa. Présent, le ministre de la Communication Nacer Mehal, a en marge de la cérémonie évoqué les mérites de Bachir Rouis, ses qualités d'homme affable, de patriote qui est resté attaché aux principes et aux idéaux de Novembre 1954. «Je crois que nous avons le devoir de faire preuve de reconnaissance envers des hommes de la dimension du défunt, de lui rendre un très grand hommage ; rien que pour ce qu'il a fait dans le domaine de l'information dans les conditions difficiles de l'époque.»