La chute annoncée par les rebelles ainsi que les responsables du CNT de Syrte, fin de la semaine en cours, ne va pas pour autant faire cesser le rôle de l'Otan en Libye, c'est ce qui ressort de la lecture de la décoration émise hier par l'amiral Gianpaolo Di Paola, président du comité de l'alliance atlantique, Otan. «La chute de Syrte sera un moment clé en raison de l'importance prise par la ville, berceau natal de Mouaâmar Kadhafi, mais ce ne sera pas le seul facteur.». Cela étant, depuis la chute de Tripoli, les craintes ont été exprimées de part et d'autre devant l'absence de toute réponse claire de de la part des membres de l'Otan à l'interrogation : Quand la fin des opérations de l'Otan en Libye ? Si pour sa part le responsable de l'Otan a déclaré que notre mission se poursuit «tant que les civils sont menacés», la chute de Syrte, bastion de Kadhafi ne risque pas d'être un des facteurs déclencheurs du processus de retrait du rôle de l'Otan en Libye au vu des propos de l'amiral Gianpaolo. Si pour sa part le CNT libyen a annoncé par le biais de son président Mustapha Abdeljalil que la chute de Syrte et de Beni Walid constitueront la fin totale de «la chute du régime» de Kadhafi et l'annonce de la formation d'un gouvernement de transition, les dessous de l'intervention de l'Otan en Libye vont surgir davantage et mettre en branle le prétexte pour «sauver les civils». A ce propos, il est à noter que la course entre les capitales occidentales ayant été à l'origine de la rédaction et l'adoption de la résolution 1973 autorisant l'entrée en force de l'Otan dans l'équation de la crise libyenne vont devoir récolter en investissements leurs engagements militaires en Libye. Ceci d'autant plus que le poids de la crise économico-financière n'est pas moindre au vu de l'effondrement de leur système politico-économique. La déclaration émise,hier par l'amiral Gianpaolo intervient semble-t-il pour marquer la nouvelle étape que devrait entamer l'Otan en Libye, cette fois-ci plus politique que militaire par d'autres chemins en prévision de l'annonce de la chute de Syrte et de Beni Walid par le CNT et la formation d'un gouvernement transitoire. K. B.