«Nous avons toujours besoin (de la coalition) pour rétablir la sécurité et éliminer les cellules dormantes et les restes du régime de Kadhafi». Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la prise de contrôle de Tripoli par les rebelles, continue de hanter le Conseil national de transition (CNT) et ses dirigeants. Son chef, Moustapha Abdeljalil, ne va pas par quatre chemins pour l'affirmer. Hier, lors de l'ouverture d'une réunion des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye à Doha (Qatar), il a assuré que le «Guide» représentait toujours «un danger», appelant de ce fait la coalition internationale à continuer de soutenir la rébellion. «Le défi de Kadhafi aux forces de la coalition constitue toujours un danger, non seulement pour le peuple libyen, mais aussi pour l'ensemble du monde», a déclaré M. Abdeljalil. «C'est pourquoi nous appelons la coalition à poursuivre son soutien», a-t-il ajouté. «Nous avons toujours besoin (de la coalition) pour rétablir la sécurité et éliminer les cellules dormantes et les restes du régime de Kadhafi», a insisté, pour sa part, un autre responsable du CNT, Jalal al-Deghili, qui s'est présenté «comme le ministre de la Défense». Et la réponse de la coalition ne sait pas fait attendre. L'amiral américain Samuel Locklear, commandant les forces de l'Otan à Naples d'où est coordonnée l'opération en Libye, a affirmé que le mandat de l'ONU courait jusqu'au 27 septembre, assurant que «le rôle futur de l'Otan sera clarifié à l'avenir». Sur le terrain, la bataille de Syrte fait toujours rage. Après la prise de contrôle de Tripoli, les rebelles visent Syrte, la ville natale de Kadhafi. Des négociations seraient en cours avec les leaders tribaux en vue d'une reddition de la ville. Mais un porte-parole des rebelles a prévenu qu'elles ne dureraient pas éternellement et que faute d'un accord rapide, la situation serait réglée par les armes. A Tripoli, en revanche, la situation était calme, hier matin. La France a même rouvert son ambassade, après six mois de fermeture. Selon les rebelles, les combats sont terminés à Tripoli, mais quelques petits groupes isolés de loyalistes y sévissent encore et ouvrent, sporadiquement, le feu, sur les rebelles, essentiellement la nuit.