Selon la direction de la formation professionnelle de la wilaya de Boumerdès, le secteur compte pour cette rentrée 8 925 stagiaires, 4 613 nouveaux. L'ensemble sera réparti sur 17 centres de formation et 10 annexes. Une hausse des offres de formation professionnelle est enregistrée dans la wilaya de Boumerdès pour cette session d'octobre, selon le responsable du secteur. «Cette hausse de l'ordre de 5% porte à 8 925 les places pédagogiques proposées à la formation contre 6 000 l'année dernière», a précisé le directeur de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya. Il a également fait part de l'enregistrement, à ce jour, de quelque 3 500 inscrits à quelques jours de la clôture des inscriptions, durant laquelle, a-t-il souligné, ses services s'attendent à un «rush» des candidats à la formation devant pourvoir la totalité de l'offre de formation proposée. Ces places pédagogiques sont reparties à raison de plus de 2 500 pour le mode résidentiel, 2 700 pour l'apprentissage, 1 600 pour les femmes au foyer et 800 places pour les cours du soir, est-il signalé. Cette hausse de l'offre pédagogique est allée de pair avec un relèvement du nombre des spécialités proposées, qui seront portées durant cette nouvelle rentrée à 19 filières englobant 76 spécialités «sélectionnées de façon à répondre aux besoins du marché local et des spécificités propres à cette région à vocation touristique et agricole», est-il encore assuré. Ce responsable a particulièrement cité les spécialités de menuiserie marine, contrôle industriel, lait et dérivés, petit élevage et assistance maternelle. «Nous œuvrons, également, à assurer une formation intensive et de courte durée pour différentes catégories sociales», a-t-il fait savoir, en citant les personnes aux besoins spécifiques, les détenus et les jeunes dotés d'un niveau scolaire limité, ainsi que les employés de différents secteurs. Comparativement à la même période de l'année écoulée, il est enregistré une amélioration des inscriptions à hauteur de 60 %. Cette réceptivité tiendrait à la politique «agressive» de communication envers les jeunes qui ont été ciblés par 5 000 supports publicitaires auxquels s'ajoutent la coordination avec les chargés d'orientation au niveau des établissements scolaires avec l'ouverture de bureaux d'accueil en sus des journées et campagnes de sensibilisation et autres portes ouvertes. Il y a lieu également de souligner l'apport des nouvelles réformes qui ont touché le secteur, à savoir une reconsidération des spécialités offertes, notamment manuelles pour accompagner les grands projets de l'Etat dans les domaines du bâtiment, des travaux publics, de l'agriculture et du tourisme. Le redéploiement des arts traditionnels et l'inscription de spécialités en relation avec la nouvelle économie basée sur la connaissance et l'informatique. Sans oublier l'ouverture à la femme en général et la femme rurale en particulier. Pour ce dernier cas, il est intéressant de noter le choix orienté vers de petites unités dans le milieu rural et les régions enclavées. L'objectif étant aussi de procéder à la lutte contre l'analphabétisme et l'absence de profession. Parallèlement, ce responsable a fait cas d'une «amélioration» intervenue dans les capacités d'hébergement du secteur qui verra durant cette année, l'entrée en exploitation de 8 nouveaux internats d'une capacité de 800 lits, outre la mise en service de 13 restaurants qui assureront 2 500 couverts par jour. Côté infrastructures, le secteur de la formation de Boumerdès compte 38 établissements, dont deux instituts nationaux spécialisés, un centre régional pour handicapés, 16 CFPA, 10 annexes professionnelles et 9 centres privés de formation agréés. Néanmoins, des observateurs relèvent le manque de coordination et de complémentarité entre les secteurs de la formation professionnelle et celui de l'éducation. Ils en veulent pour preuve la décision de l'éducation nationale de maintenir les élèves au-delà de leur échec au baccalauréat. Il est vrai que c'est là une aberration du système qui défavorise le secteur professionnel en dévalorisant sa formation pour en faire un appendice du secteur éducatif et non pas une formation parallèle et aussi, sinon plus, valorisante. Là de même, les passerelles font défaut. Aussi bien avec l'éducation qu'avec l'université. En un mot, il n'existe pas de vases communicants entre ces trois secteurs qui pourtant interviennent dans un seul sens, la formation des ressources humaines et de la main-d'œuvre qualifiée.