Le ministre algérien des Affaires étrangères a indiqué que la commission mise en place par la Ligue arabe en charge d'entreprendre des démarches en direction de la Syrie, comprend la Jordanie, l'Egypte, l'Algérie, le Soudan et le Qatar. Il sera question dans la démarche de ladite commission, dont la présidence est assurée par le Qatar, d'ouvrir la voie à un dialogue entre le pouvoir et l'opposition en Syrie sous l'égide de la Ligue Arabe. Une démarche qui est «hantée» par le précédent libyen, lequel pèse lourdement sur toute action en direction de la scène arabe, dont l'appel au Conseil de sécurité pour venir en aide au peuple libyen en crise a ouvert la brèche à l'intervention violente de l'Otan en Libye, par le biais de la résolution 1973 du Conseil de sécurité. A cela vient s'ajouter, il y a lieu de le signaler, l'absence criante du rôle de la Ligue arabe au Bahreïn et au Yémen où, dès le déclenchement de la crise, les pays du Golfe se sont saisis du rôle d'intermédiaires dans ces deux pays en crise, loin de l'organisation arabe. Cela étant, il a été notamment question dans les propos de M. Medelci des efforts que devrait consentir par la commission émanant de la Ligue arabe en charge du traitement de la crise syrienne en vue d'ouvrir «de réelles perspectives» pour que le pays dépasse ses contradictions et œuvre à la paix et à la stabilité. Pour notre ministre, l'initiative de la Ligue arabe est positive ; «nous verrons si Damas voudrait s'y inscrire». Par ailleurs, s'agissant de la position syrienne vis-à-vis de la démarche de la Ligue arabe, il est à noter que Damas a émis des réserves à ce propos et la présidence de ladite commission attribuée à Qatar figure sans nul doute en tête de ces réserves, au vu des tensions marquant les relations entre les deux pays.
