M. Athmani a énoncé que la fraude dont il s'agit ci-dessus «est le tripatouillage par un abonné de son compteur à l'effet de dissimuler la quantité d'électricité effectivement consommée» et «le vol d'énergie», «le branchement illégal direct sur une source d'énergie, sans pose de compteur». Le montant des créances détenues par la direction de distribution de Tipasa de la Société de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger (en abrégé SDA), sur ses abonnés, est évalué, pour l'année 2010, à un peu plus de 815 millions de DA ; soit un peu plus de 81 milliards de centimes. 70% de ce montant est engendré par les factures impayées des clients abonnés communs et le reste par les découverts des diverses administrations et services de sécurité implantés sur le territoire de la wilaya de Tipasa ; contrée sur laquelle s'exercent les privilèges de la direction de distribution précitée. Tous ces chiffres ont été transmis aux représentants de la presse nationale par Mohamed Athmani, premier responsable de cette dernière et ce, lors de la conférence de presse qu'il a animée, dimanche dernier, 23 octobre, au siège de la direction qu'il dirige. Ce n'est là cependant pas le seul problème qui trouble les comptes de sa direction. Athmani en a, en effet, un autre élément et non des moindres : le taux de déficit d'énergie est estimé 30,33% de l'énergie dispensée durant l'année précitée, celui-ci équivaut, a-t-il déclaré, «à une quantité (d'énergie) non distribuée de 220 GWH» et en termes financiers, «à un manque à gagner de 850 millions de DA» ; un chiffre qui représente «5,35 fois le chiffre d'affaires mensuel de la direction de distribution de Tipasa et deux fois sa masse salariale». Prié de définir les raisons de ces pertes, l'orateur en a mentionnés trois : «La nature des structures et leur vétusté du réseau actuel» qui, selon lui, «est à l'origine de 10% du total des pertes enregistrées», « la non-facturation à temps des nouveaux abonnés» et «les fraudes et vols d'énergie dont se rendent coupables certains abonnés». Non sans ajouter que les trois peuvent être écartées, et par logique le taux de pertes réduit à des rapports tolérables, pour la première, «par des financements dans la l'accomplissement de nouveaux agencements», pour la seconde, «par un suivi plus performant de la gestion interne)» et, pour la troisième, «par une concentration identiquement rigoureuse de l'article 350 du code pénal et des dispositions de la loi relative à la lutte contre les cas de fraude et de vol d'énergie, décrétée en mars 2010». Pour plus de lumière et ce, dans le souci d'éluder un banal désordre avec d'autres cas dommageables aux revenus de son entreprise, M. Athmani a énoncé que la fraude dont il s'agit ci-dessus «est le tripatouillage par un abonné de son compteur à l'effet de dissimuler la quantité d'électricité effectivement consommée» et «le vol d'énergie», «le branchement illégal direct sur une source d'énergie, sans pose de compteur». Une précision d'autant plus utile qu'un autre type de vol existe : celui de câbles électriques. En 2010, ce sont pas moins de «9 813 m » de câbles en cuivre qui ont été ainsi subtilisés dans plusieurs localités de la wilaya. Ce qui est, a tenu à le dire le premier responsable de la direction de distribution de Tipasa, «une aggravation sensible, évaluée à plus de 300%, par rapport à ce qui a été volé en 2009 : 2 680 m de câbles ». Il va sans dire que pour tenter d'obtenir correction pour les dommages qu'elle a subis suite à ces actes contre ses intérêts et commis aussi bien par des abonnés et que par des citoyens, ladite direction a engagé nombre d'actions en justice : «En 2010, elles ont atteint, selon M. Athmani, l'appréciable nombre de 544 » ; contre 523, l'année précédente. Le gros de ces actions, soit 102, intéresse l'encaissement des dettes. Le reste se distribuant, par ordre déclinant, entre «les chèques impayés (45 affaires)», «les affaires civiles (35)», «les vols de conducteurs (22)», «la fraude d'énergie (19), «les agressions d'ouvrage (4)», «les vols d'équipements électriques (3)», «la différence d'inventaire (2)» et «la falsification de diplômes (2)». S'agissant des 102 affaires corrélatives au recouvrement de créances, elles portent sur la perception d'un montant global proche de 40 millions de DA, soit 4 milliards de centimes. De ces affaires, 77 ont déjà été traitées par la justice ; ce qui a permis à la représentation de Tipasa de la SDA de récupérer une somme de presque 1,2 million de DA du total d'un peu plus de 20 millions de DA déjà jugé en sa faveur et encore de récupération par le biais d'un huissier. Nonobstant toutes ces inquiétudes de sa trésorerie, la direction de la distribution de Tipasa a, selon son premier responsable, effectué deux importantes opérations: la première, «qui court sur les années 2010 et 2011, a trait à l'installation, à travers quasiment toutes les communes de la wilaya, de pas moins de 103 transformateurs de basse et moyenne tension» ; une installation, pour laquelle une enveloppe de 78 milliards de centimes a été débloquée et qui vise, a-t-il précisé, «à assurer, tout en améliorant sa qualité, la continuité du service dans les quartiers et sites qui posent problème». Quant à la seconde, elle consiste, a-t-il poursuivi, «en un renforcement du réseau électrique existant et ce, par le remplacement, sur un linéaire de 78 km , des câbles, moyenne et basse tension, en cuivre par d'autres dits torsadés, en aluminium» ; une action qui coûtera à la trésorerie de la direction de distribution de Tipasa, 25 autres milliards de centimes. Pour rester avec les réalisations, un peu moins de 110 km de lignes électriques et une dizaine de kilomètres de conduites de gaz ont été posées, en 2010, dans la wilaya de Tipasa. Une wilaya qui verra, toujours selon les déclarations de M. Athmani, «son réseau électrique, actuellement long d'environ 3 565 km , s'allonger, d'ici à la fin de l'année 2014, soit à la fin du plan quinquennal 2010/2014, de 1 200 autres kilomètres» ; ce qui permettra, a-t-il poursuivi, «le raccordement à ce réseau de 34 000 nouveaux foyers qui viendront s'ajouter aux 116 133 qui le sont déjà». Concernant le réseau de gaz, actuellement long de quelque 806 kilomètres et auquel sont raccordés un peu plus de 38 000 foyers, il bénéficiera, dans le cadre de ce plan quinquennal, de nouvelles opérations visant et à son renforcement et à l'augmentation du taux de pénétration du gaz dans la wilaya, actuellement de seulement 35%. A la fin de la conférence de presse qu'il a animée, le premier responsable de la direction de distribution de Tipasa de la SDA a tenu à faire part aux présents de «sa satisfaction pour le taux d'abonnés qui règlent leur quittance d'électricité et de gaz par le biais des bureaux de poste, enregistré dans la wilaya» ; un taux de 30% qu'il souhaite, il va sans dire, voir augmenter davantage et ce, pour l'allégement enduit par un tel mode de règlement sur le volume de travail des personnels des régies d'encaissement des quittances (électricité et gaz).