Les supporters étaient nombreux à se déplacer au stade du 13-Avril, en dépit des trombes de pluies incessantes qui se déversaient sur la ville et de la retransmission télévisée de la rencontre, croyant fermement au sursaut d'orgueil des protégés de Touabah, mais ils durent se rendre à l'évidence d'une réalité amère : le passage à vide se prolonge. Face au doyen algérois, amoindri par l'absence de Koudri (en boycott), Chaouchi (suspendu) et le duo Bendaoud et Bensalem en EN Olympique, le MC Saïda a raté l'occasion inouïe de soigber son positionnement et regagner la confiance de ses fans, encore une fois leurrés par la piètre prestation d'une équipe en déliquescence. Les camarades de Babouche ont été plus volontaires, revigorés par le retour de Bracci l'exigeant, et faillirent ouvrir la marque dès la 2' par Yalaoui, n'est-ce le heading effleurant le poteau de Kial, médusé. Amroun ratera son lobe, trop sûr de la réussite. Cette entrée en matière devait alerter les Saïdis qui n'oseront pas. Seul Zaoui se démenait à la pointe, alors que Cheraitia et Hadiouche ratèrent l'immanquable aux 8' et 29'. Le jeu allait se concentrer au milieu et quelques rares incursions de part et d'autre n'apportent pas le changement à la marque. En deuxième période, les Algérois se montrèrent aussi vaillants qu'à l'entame du match et tenteront de préserver précieusement l'acquis. Une mission qu'ils réussiront jusqu'au coup de sifflet final du referee Zouaoui, mettant un terme à la poisse qui collait au doyen, au grand dam des Saïdis appelés à se ressaisir s'ils veulent compter parmi l'élite professionnelle.