La crise de la dette souveraine va provoquer un effet systémique en Europe d'après les analyses faites par les spécialistes des questions économiques. Ce problème risque de toucher les autres membres de la communauté internationale, principalement les pays à faibles revenus avec l'augmentation des prix des produits agricoles. Les différentes hausses successives, si ce n'est la volatilité déstabilisent toutes les études prévisionnelles au niveau des planificateurs qui n'arrivent plus à anticiper les degrés des hausses en raison de l'instabilité caractérisant les productions et les marchés, plus grave le revenu des pauvres est souvent consacré dans sa totalité à l'alimentation. L'Organisation de coopération et de développement des économies affirme dans son rapport que les prix des produits agricoles devraient connaître une hausse importante si la volatilité des prix se poursuit appelant les agriculteurs à mettre en place des systèmes globaux de gestion des risques à même de répondre au mieux à leurs besoins, dans une conjoncture favorable à la hausse de la demande mondiale de produits alimentaires. La volatilité croissante des marchés et les pressions de plus en plus fortes sur les ressources plaident pour une remise en question du statu quo actuel. La hausse des cours agricoles crée des revenus favorables aux agriculteurs pour optimiser leurs profits, cependant, l'OCDE tire la sonnette d'alarme sur le niveau élevé et la volatilité des prix alimentaires qui commencent à avoir des conséquences particulièrement graves sur les pauvres, qui consacrent une forte proportion de leur revenu disponible à l'alimentation». L'Organisation recommande, dans son rapport, des filets de sécurité plus efficaces qui pourraient aider à répondre aux besoins immédiats de cette catégorie de consommateurs, accompagnés de politiques propices à l'accroissement de la productivité agricole et de la résilience à long terme qui apporteront une solution sur la durée. L'OCDE estime ainsi que les pays doivent mettre l'accent sur l'amélioration de la productivité agricole, de la durabilité et de la compétitivité à long terme, et non plus sur des actions qui faussent les marchés. La volatilité devrait rester élevée et le changement climatique suscite de plus en plus d'inquiétude», prévient l'OCDE selon laquelle il faudra aux agriculteurs des systèmes globaux de gestion des risques à même de répondre au mieux à leurs besoins. L'OCDE regrette que le soutien public à l'agriculture dans les pays membres soit réduit à 18 % des recettes agricoles totales en 2010 et que les prix élevés des matières premières expliquent ce niveau sans précédent». Du fait de budgets publics plus restreints et que les exploitants vendent leurs produits à des prix très élevés, les pouvoirs publics devraient commencer à recentrer les aides consacrées au soutien des revenus agricoles sur des mesures ayant des avantages à long terme pour l'économie alimentaire mondiale» a indiqué le directeur des échanges et de l'agriculture au sein de l'OCDE.