Au moins trois personnes ont été tuées par des tirs de la police lors d'une manifestation d'opposants à la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf, lundi à Monrovia, selon George Weah, dirigeant du Congrès pour le changement démocratique (CDC) de l'opposition. «Il y a eu 3 ou 4 morts et beaucoup de blessés», a indiqué aux journalistes Jeorge Weah. «Les policiers ont tiré sur des gens qui n'avaient pas d'armes et voulaient la paix», a-t-il ajouté. Une manifestation «non autorisée» des opposants à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, candidate au deuxième tour de la présidentielle se tenait dans la capitale libérienne Monrovia. Le Congrès pour le changement démocratique, principal parti de l'oppposition, avait appelé à boycotter le scrutin prévu mardi. La police anti-émeute a tenté de disperser les milliers de manifestants pro-Tubman (candidat du CDC) avec des tirs de gaz lacrymogènes. Ces partisans qui voulaient marcher dans la capitale accusent la présidente sortante d'avoir collaboré avec des chefs de guerre pendant le conflit. Obama met en garde contre toute tentative de «perturber» l'élection Le président américain Barack Obama a mis en garde lundi contre toute tentative de «perturber» le second tour de la présidentielle au Liberia, soulignant que les «Libériens doivent pouvoir exercer» leur droit de vote «sans crainte de violences ou d'intimidations». «Ce vote historique offre aux Libériens la chance de renforcer la démocratie, la paix, la prospérité et l'unité nationale dans leur pays», a ajouté dans un communiqué le président américain. «Tous les Libériens doivent pouvoir exercer (leur droit de vote) sans crainte de violences ou d'intimidations», a ajouté M. Obama. «La communauté internationale demandera des comptes à ceux qui choisiront d'empêcher le processus démocratique». Au moins deux personnes ont été tuées lundi à Monrovia — trois ou quatre selon l'opposition — lors de la dispersion d'opposants à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, venus soutenir son rival Winston Tubman à la veille du second tour. Winston Tubman, qui craint des fraudes similaires à celles qu'il avait dénoncées après le premier tour du 11 octobre, a décidé de ne pas participer au second tour et a appelé ses partisans à le boycotter. Mme Sirleaf était arrivée en tête avec 43,9% des voix contre 32,7% à M. Tubman, qui a accusé la présidente d'avoir utilisé massivement «les ressources de l'Etat» pour acheter le ralliement au second tour d'autres opposants.