Dans le cadre de la manifestation «Tlemcen capitale de la culture islamique», une exposition intitulée «De Terre et d'Argile» aura lieu au Palais des expositions- El-Koudia de Tlemcen, du 19 novembre 2011 au 14 janvier 2012. Cette exposition temporaire de 1400 mètres carrés n'est autre que le prolongement de l'exposition «Terres d'Afrique et d'ailleurs», réalisée dans le cadre du second festival culturel panafricain d'Alger en 2009. Ainsi, «De terre et d'argile» est la seconde exposition d'envergure produite par le ministère de la Culture sur le thème des architectures de terre. Cette exposition s'assigne comme objectif de faire découvrir les architectures de terre au grand public, afin de le sensibiliser à l'importance du patrimoine algérien bâti en terre et à la nécessité de le préserver. L'exposition en question débutera dans un hall où le public pourra notamment découvrir des décorations murales en terre réalisées sur place par une vingtaine d'artisans venus de deux régions d'Algérie (le Gourara et la Kabylie), du Burkina Faso, du Ghana, de Mauritanie, du Niger, de France et du Portugal, des jarres réalisées en terre crue par quatre artisanes du village de Sidi Sémiane, wilaya de Tipasa ainsi que des sables de 20 couleurs qui mettront en évidence l'immense variété des terres. L‘exposition sera ensuite organisée le long d'un parcours ordonné en 4 étapes et mis en scène dans 4 sous-espaces, dont chacun sera destiné à aborder l'un des thèmes suivants : l'universalité des architectures de terre est le premier sous-espace qui aura pour objectif de montrer que les architectures de terre sont universelles. Selon un communiqué de presse, le public pourra découvrir dans cet espace une mappemonde présentant l'inventaire des sites bâtis en terre qui sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, des photographies aériennes et terrestres des cinq villes qui constituent la pentapole de la vallée du M'zab et qui sont les seuls ksour algériens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, des photographies d'architecture de terre situées sur tous les continents, une maquette de la grande mosquée de Djenné qui est le plus grand édifice au monde bâti en terre crue et un film d'animation qui présente le relevé au scanner laser 3 dimensions d'un monument historique algérien bâti en terre, l'oasis rouge de Timimoun et des écrans tactiles qui permettent d'effectuer une visite virtuelle de cet édifice. Dans le registre de la diversité des architectures, l'objectif assigné dans ce sous-espace est de montrer que les techniques traditionnelles de construction en terre sont diverses et variées, et que chacune d'elles répond à des exigences particulières. A cet effet, le public pourra découvrir dans cet espace un dessin qui explique ce qu'est le matériau terre et de quoi il est constitué, des photographies et dessins qui illustrent les quatre techniques traditionnelles de construction en terre les plus répandues dans le monde, à savoir l'adobe, le pisé, la bauge et le torchis, des murets réalisés avec les deux techniques de construction en terre les plus répandues en Algérie, à savoir l'adobe et le pisé, murets mis en scène avec les matériaux et outils qui auront servi à les réaliser. Pour sa part, le troisième sous-espace aura pour objectif de montrer que les architectures de terre ne sont ni des architectures révolues ni des architectures de pauvres. Le public découvrira des photographies de bâtisses ultramodernes réalisées à travers le monde grâce aux techniques contemporaines de construction en terre, un film qui montre différentes techniques contemporaines de construction en terre, une presse semi-automatique produite et commercialisée par une entreprise algérienne, l'Entreprise nationale de matériel de travaux publics (ENMTP), et capable de produire 2500 blocs de terre comprimés (BTC) par jour et deux manuelles pour la production de BTC. L'exposition offrira également aux visiteurs deux espaces qui leur permettront d'approfondir leurs connaissances sur le thème des architectures de terre : une salle de projection dans laquelle le public pourra découvrir deux films documentaires réalisés par François Lebayon en 2004, et qui mettent l'accent sur les potentialités des architectures de terre : «Les révolutions de la terre» et «Les nouveaux habits de la terre». Les intéressés pourront également découvrir une salle de lecture dans laquelle une sélection d'environ 300 ouvrages relatifs aux architectures de terre et au patrimoine qui sera mise à la disposition du public pour consultation.