Quatre thèmes majeurs ont été abordé lors du deuxième séminaire sur l'eau et l'environnement, organisé en partenariat avec la faculté de la technologie et le laboratoire de l'eau et de l'environnement. Il s'agit des procédés innovants sur l'eau et l'environnement, la dégradation des sols et les indicateurs de qualité, ainsi que la qualité des eaux. «La wilaya de Chlef, à l'image des autres wilayas du pays, a connu une forte croissante démographique et une grande extension urbanistique. Ainsi que l'installation d'importante activités industrielles, et un développement agricole quantitatif et qualificatif. Ces facteurs et autres ont engendré des pressions sur la ressource en eau, en particulier sa gestion et l'environnement d'une manière générale», a déclaré le président du séminaire, le Pr Abdellah Ouagued. Dans ce contexte, un bon nombre de chercheurs est intervenu sur la salinité des sols. Ce phénomène, qui peut être naturel ou causé par l'action de l'homme, est l'une des dégradations majeures des sols. Plus d'un milliard d'hectares sont touchés par la salinité avec 955 millions d'hectares d'origine primaire et 77 millions d'origine secondaire. Cette salinisation ne cesse d'augmenter surtout dans les sols irrigués, dont 20% sont déjà affectés à l'échelle mondiale. La plaine du Bas-Cheliff, qui s'étend sur plus de 6 000 ha, connaît de graves problèmes de salinité dont les superficies affectées sont passées de 35 % en 1955 à plus de 60% en 2005. La télédétection est le moyen le plus efficace pour évaluer la salinité des sols, la cartographier et détecter sa variabilité temporelle. Toutefois, la position géographique de l'Algérie, sa configuration et certains contextes climatiques régionaux ont permis le développement d'importantes zones humides. On compte 1 451 dont 762 naturelles et 689 artificielles, une soixantaine d'importance internationale qui est à inscrire sur la liste de la convention Ramsar en 2007. Ainsi par exemple, les zones humides de la sebkha d'Oran et de la sebkha de Benziane sont classées comme réserve naturelle par cette convention (Ramsar-2001). La grande sebkha a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assèchement et de drainage. Actuellement, certaines rives sont utilisées décharges par les riverains et les industriels. Encore, la gestion de l'eau a été présente par différentes interventions. Actuellement les pays en développement souffrent dans leur majorité d'une crise d'insuffisance alimentaire due à la gestion des eaux ajoutées aux phénomènes de désertification et de salinité des sols. En Algérie, plus de 20% des sols irrigués sont concernés par le problème de la salinité. Dans la partie nord-ouest de l'Algérie, la plaine du Bas-Cheliff est la plus touchée. En plus de l'aridité du climat, cette zone connaît de graves problèmes de dégradation de son milieu physique qui est due essentiellement à la salinisation des sols.