Quand Sarkozy monte sur ses grands chevaux, se fait sérieux, bonjour les dégâts ! Lors de sa récente rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, il n'a pas hésité à fustiger les germanophobes : «Ils se déconsidèrent, a-t-il dit, à l'image d'un «saint» homme prêchant une déontologie monastique. Malheureusement, le bonhomme, ayant la mémoire courte, avait oublié qu'en 2007, il avait fustigé cette même Allemagne en martelant que la France n'avait jamais commis de génocide… La guerre d'Algérie faisant foi. Toujours des bêtises !!! Ya bagra ma fik ahlib Hier encore, il faisait partie de l'alliance gouvernementale et approuvait le programme du président de la République. Aujourd'hui, il semble fouetté par ce vent de «révoltes arabes» qui se dessine clairement sous la plume occidentale. Le Qatar, allié inconditionnel de ces nouveaux conquérants, semble également être apprécié par le représentant du MSP. Anticiperait-il déjà sur un éventuel changement de décor en Algérie où il se taillerait la part du lion, ou serait-il déjà un nouveau sélectionné dans cette nouvelle équipe sélectionnée par l'entraîneur qatari ? L'avenir nous dira si le patron du MSP jouera comme titulaire ou comme remplaçant. Pour l'instant, la vache qu'il trayait semble tarie. Alliance génétique La situation en Syrie est la bombe qui fait depuis peu exploser tous les discours et référents politiques. En moins d'un mois, se sont succédé réunions, assemblées et condamnations des Nations unies, Ligue arabe, Organisation de la conférence islamique, Conseil des droits de l'homme de l'ONU, sanctions diplomatiques, politiques, économiques, menaces d'intervention militaire, boycott international, protection de la population civile et création de gouvernements intérimaires clés en main. Les régimes qui soutiennent la résistance sont soumis à une injonction de perfection. Sous la pression d'un blocus international des principales puissances mondiales, ils doivent appliquer la démocratie, respecter les droits de l'homme, assurer la libre expression de toutes les composantes de la société, etc. Faute de quoi le concert des nations civilisées dans leur mission éducatrice s'occupera manu militari de les remettre dans le droit chemin. Quelques jours plus tôt, le mercredi 30 novembre, dans une interview accordée au Wall Street Journal et publiée vendredi 2 décembre, Borhane Ghalioune, récemment intronisé président du Conseil national syrien (CNS), créé en France en octobre 2011, déclarait que la nouvelle Syrie dirigée par le CNS romprait ses relations avec l'Iran, le Hezbollah et le Hamas, et qu'elle entreprendrait de recouvrer le Golan (occupé par les sionistes en juin 1967) par voie de négociations plutôt que «par un conflit armé ou par procuration». Voilà, d'une part, un allié génétique du sionisme qui s'inquiète pour l'avenir de son projet en terre arabe et recherche des conciliations salvatrices, et d'autre part, un «représentant de la révolution syrienne» appointé par la France et les alliés arabes de l'impérialisme, s'engager officiellement à détruire le front de la résistance et à faire la paix avec l'entité usurpatrice.