Le chef du Conseil militaire de l'ouest libyen, Mokhtar Fernana, a affirmé dimanche dernier que les combattants ex-rebelles n'allaient pas quitter la capitale libyenne avant la formation d'une armée nationale, comme le réclament les Tripolitains. La Libye «maintenant est un Etat sans police. Ce sont les thowars (combattants révolutionnaires) qui protègent Tripoli. Vous bénéficiez de la sécurité et de la stabilité grâce aux thowars», a déclaré le général Fernana au cours d'une conférence de presse. «Quand l'armée nationale sera formée, les thowars abandonneront leurs armes», a-t-il ajouté, estimant que les ministères de la «Défense et de l'Intérieur n'ont pas assez de forces» pour sécuriser la capitale. Hier, des centaines de Tripolitains ont manifesté pour réclamer le départ des factions armées venues d'autres villes qui ont participé à la «libération de Tripoli» en août et y sont restées. Le gouvernement a affirmé alors qu'il appuyait un plan du Conseil local de Tripoli prévoyant le désarmement de la capitale avant la fin de l'année. Mais depuis, aucune mesure concrète n'a été constatée. M. Fernana, qui précise faire partie d'un groupe chargé de la formation de la nouvelle armée, a appelé le Conseil national de transition (CNT) à nommer rapidement un chef d'état-major des armées.