D'après une dépêche du 13 décembre 2011 que signe Céline Tabou, la conférence sur le climat s'est terminée comme attendu par les observateurs par un constat d'échec imprimant la volonté des hommes et des femmes politiques à négliger les dangers pesant sur la biodiversité et sur l'avenir de toute l'humanité. Encore une fois, la conférence de Durban n'a pu aller au-delà des engagements théoriques qui ne seront vraisemblablement jamais tenus. Fonte des glaces, hausse des températures, intensification des catastrophes naturelles, le climat se modifie un peu plus chaque jour, la situation alarmante a conduit à plusieurs conférences internationales sur le climat, n'ayant pour l'instant abouti à aucun changement majeur. La Conférence internationale sur le climat de Durban en Afrique du Sud s'est clôturée dimanche 11 décembre, au lieu du 9, sur la signature d'une feuille de route indécise. Les 194 représentants du monde se sont accordés, après deux jours de retard, sur un accord a minima. Une avancée mondiale En dépit de la déception exprimée par les organisations non gouvernementales, de nombreux observateurs s'accordent à dire que la Conférence de Durban n'aura pas été un échec total. En effet, l'objectif de cette réunion était de statuer sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique à partir de l'étude de la convention-cadre rappelant que «les changements du climat de la planète et leurs effets néfastes sont un sujet de préoccupation pour l'humanité tout entière». Le consensus obtenu a été salué par toutes les parties concernées, car pour la première fois, tous les grands pays émetteurs de gaz à effet de serre ont accepté de s'inscrire dans un accord global de réduction de leurs émissions, qui devra être précisé au plus tard d'ici à 2015 et entrer en vigueur en 2020. Sauvetage du Protocole de Kyoto Les quelque 194 pays autour de la table se sont accordés, dimanche 11 décembre, sur une feuille de route allant vers un accord en 2015 et englobant tous les pays. Cet accord devrait apporter une suite au protocole de Kyoto. Celui-ci imposait aux pays industrialisés, sauf les Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, de réduire leurs émissions de six substances responsables du réchauffement, dont le CO2 d'ici 2012 afin d'éviter un nouvel échec. Le seul traité international qui contraingne une quarantaine d'Etats industrialisés à diminuer leurs rejets de CO2 a été sauvé. L'Union européenne, la Norvège et la Suisse ont accepté de le prolonger. Dans la suite du Protocole de Kyoto, le «Durban Package» prévoit que les grands pays émetteurs de gaz à effet de serre, en particulier les Etats-Unis et la Chine, feront des efforts supplémentaires sur les émissions polluantes.