La biodiversité exceptionnelle de la région de Timimoune à Adrar a fait qu'elle soit choisie pour être la capitale des «Déserts du monde» à l'occasion de la Décennie de lutte contre la désertification et le développement des zones sahariennes, 2010-2020. A l'occasion, depuis jeudi à Timimoune, la fondation Déserts du monde, en partenariat avec le secrétariat de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et la wilaya d'Adrar, organise un festival international et un ensemble d'activités en rapport avec la problématique de la désertification tout en débattant des chemins à prendre pour une mise en œuvre efficace de la prévention contre ce phénomène et le développement de la vie au désert. S'exprimant en marge du festival international des Déserts du monde, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Cherif Rahmani, a indiqué, avant-hier, que le choix de la région de Timimoune comme capitale des Déserts du monde était motivé, outre sa biodiversité exceptionnelle, le fait qu'elle connaît aussi des difficultés liées à la désertification. «C'est la raison pour laquelle elle a été choisie pour marquer le lancement de la Décennie 2010-2020 pour les déserts et la lutte contre la désertification, proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies», a-t-il précisé. Et d'expliquer que la proclamation de cette Décennie «traduit l'engagement de l'ONU à œuvrer pour la maîtrise de la désertification, le traitement des problèmes de développement qu'elle engendre et la promotion du développement durable dans les déserts et les régions arides». Jusque-là, le plan d'action de l'organisation onusienne se basait sur l'établissement de constats et l'état des lieux de l'évolution du phénomène à travers les déserts du monde entiers et ceux de l'Afrique en particulier. La présence à Tinerkouk, à Timimoune, et la manifestation de trois jours qui devra se conclure aujourd'hui par d'autres engagements sur le terrain pour freiner le désastre qui avance, entre, selon les organisateurs, dans le cadre de la mise en œuvre d'un meilleur plan d'action partant de la proclamation de la décennie pour les déserts et la lutte contre la désertification. A ce sujet, une table ronde a été organisée hier par les initiateurs de l'évènement impliquant un nombre important d'acteurs dans le domaine de la promotion de zones sahariennes. La rencontre est l'occasion pour exposer le plan d'action décennal de lutte contre la désertification dans les pays concernés, et rechercher les mécanismes et dispositions susceptibles de les mettre en œuvre sur le terrain, afin de répondre aux recommandations en la matière. Il s'agit, également, d'une série d'activités d'information et d'animation artistiques et culturelles qui se poursuivent jusqu'à ce soir et ce, en présence de personnalités diplomatiques, des médias, nationaux et internationaux ainsi que d'associations et d'organisations non gouvernementales.