Coups de poings, coups médiatiques ou coups de fusils… C'est du pareil au même ? Parfois, oui. D'abord, pour ceux qui l'ignorent, la chaîne qatarei, que d'aucuns dénomment «Al Qasdira», ne s'est pas spécialisée uniquement dans les média-mensonges. Elle s'est découvert une nouvelle spécialité généralement sujette aux faits divers. Coups, blessures et menaces sont l'apanage des voyous, dirions-nous. Or, avec «Al Qasdira», il faut s'attendre à tout. Rien d'étonnant quand on apprend qu'un responsable de cette maudite chaîne en poste à Bruxelles a tabassé, licencié et menacé un reporter qui a voulu déjouer une manipulation médiatique fabriquée par Al Jazeera à propos de la Syrie. La victime a également subi des menaces et des pressions pour ne pas ébruiter l'affaire depuis le début du «printemps arabe» ; la chaîne panislamiste est devenue l'instrument de propagande antisyrienne contrôlé par cette dictature monarchique, théocratique, esclavagiste, pro-occidentale et complice d'Israël qu'est l'émirat du Qatar, nous informe l'équipe d'Investig'Action. Ensuite, quelle liberté de la presse espère-t-on découvrir chez ces donneurs de leçons occidentaux ? Au pays d'Obama, à qui j'aimerais poser une question sur les droits de l'homme en Palestine, la presse américaine, entièrement aux mains de la finance, a depuis longtemps abdiqué toute indépendance. Les «dévoileurs» de Watergate n'existent plus qu'au niveau de la mythologie. Si de temps à autre la vérité pointe encore son nez, ce n'est jamais dans un grand titre, mais dans telle ou telle feuille de chou de province - du moins était-ce le cas avant le 11 septembre. Depuis, jusqu'au fin fond du Kansas, le moindre petit rédacteur en chef sait comment remplir son devoir patriotique. Quant à la liberté de penser, elle est garantie dans les universités américaines - dans la mesure où chacun pense comme le gouvernement. Enfin, que pourrait-on attendre d'un ex-criminel ? Sitôt libéré, il reprend du service au sein de l'armée la plus criminelle du monde. Le voilà de retour, prenant d'assaut la tombe de Youssef, site historique palestinien situé à l'est de Nablus, en Cisjordanie. Au cours de la semaine, le soldat Shalit a participé à l'assaut contre ce site palestinien, prouvant par là qu'il n'est qu'un criminel parmi les siens, qui forment l'armée de l'occupation coloniale sioniste. Pour rappel, ce criminel a été kidnappé par la résistance palestinienne au mois de juin 2006, pour servir d'échange avec des milliers de prisonniers palestiniens. Lorsqu'il fut kidnappé, ce soldat, «franco-israélien» comme aiment à le rappeler ses amis sionistes français, participait à la guerre coloniale contre la bande de Ghaza. Il était sur son char à l'intérieur des territoires palestiniens occupés en 1967 et tirait sur les Palestiniens. Ce n'était donc pas un simple colon, vivant «tranquillement» dans une des colonies construites en Palestine occupée en 48 dans l'Etat sioniste.