Les promesses américaines pour trouver une solution définitive au massacre des civils et à la colonisation massive de la région moyen-orientale par la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain se transforme au fil des mandats présidentiels américains en utopie politique devant les positions extrémistes de l'entité sioniste. Face à la succession de ces promesses et les revers politiques vécus, de l'administration américaine, nous assistons à une recrudescence sans précédent de la stratégie du meurtre et du crime à cause de la politique délinquante et criminelle adoptée par les génocidaires de la classe politique sioniste. A chaque négociation, son lot de victimes civils palestiniens, un nombre indéfini de crimes et attentats dits ciblés (concept vite adopté par des medias à la solde sioniste), la déportation des habitants, la confiscation et l'annexion de nouveaux territoires, la démolition de maisons, la construction de nouvelles colonies sur des terres supposées faire partie du futur Etat palestinien... La liste est longue et ne peut être recensée dans cet article. Ce qui est certain c'est que la bible politique du sionisme interdit à n'importe quel responsable d'envisager une paix durable avec les voisins, car cela signifie la fin de son existence. Il est très important de s'attarder sur la perversion du langage politique et médiatique des sionistes qui, il y a moins de quelques décennies, furent qualifiés de terroristes par les medias occidentaux à la lumière des atrocités commises sur les civils. Je reprends pour le compte de cette étude une citation de John Mearsheimer et Stephen Walt qui ont étudié le fonctionnement du lobby sioniste aux Etats-Unis d'Amérique et ont démontré la monstruosité des sionistes, n'épargnant même pas leurs propres maîtres et tuteurs qui leur fondèrent refuge sur des territoires arabes: « ( ) Il est également intéressant de garder à l'esprit que les sionistes utilisaient des bombes pour faire partir les Anglais de la Palestine, et que Yitzhak Shamir, au début, terroriste et ensuite Premier ministre, avait avoué que «ni l'éthique juive ni la tradition juive ne peut éliminer le terrorisme comme moyens de combat». Le recours des Palestiniens au terrorisme est mauvais mais n'est pas étonnant. Les Palestiniens pensent qu'ils n'ont aucun autre moyen de forcer les Israéliens à faire des concessions ». Phraséologie et épuration ethnique Beaucoup de pays avaient des relations commerciales très réduites à cause de leurs crimes contre les innocents civils et leur politique expansionniste sur des terres définies par le plan de partage de l'ONU. Ils sont devenus les victimes par la magie des termes, la perversion du langage et surtout par une politique de communication excellemment élaborée dans des laboratoires de la pensée humaine, puisque actuellement ils sont en «mission» et ne font que récupérer leurs terres ancestrales. Faux, écrit l'historien juif Shlomo Sand qui démontre clairement et méthodologiquement le mythe de cette thèse qui est totalement réfutée puisqu'il insiste sur le fait et que «contrairement à l'idée reçue, la diaspora ne naquit pas de l'expulsion des hébreux de la Palestine, mais de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche-Orient». En deuxième lieu, il faut noter le fait que le travail effectué par le lobbying politique et médiatique des capitaux sionistes est directement impliqué dans le matraquage de l'opinion publique mondiale qui épousa progressivement les mythes les plus influents de la fondation de cette entité criminelle. Un nouveau vocabulaire pénètre, alors, de façon progressive mais forcée dans les mœurs médiatiques des plus importants moyens de communication dans le monde, spécialement les moyens audiovisuels. C'est d'ailleurs ce matraquage qui enfanta une fausse et mensongère guerre pour l' «indépendance» de cet Etat voyou par le forceps du racolage auquel ces medias dédient à exercer le rôle d'alibi le plus solide, c'est-à-dire incruster les vocables la légitime défense ou le droit de se défendre dans la conscience collective de l'opinion publique mondiale et plus spécialement américaine. Quelle guerre ? Une indépendance pour laquelle des présidents et responsables arabes ont tenu à féliciter l'assassin des enfants palestiniens, en l'occurrence un des chefs de milice la Haganah, Shimon Peres, pour le 62ème anniversaire. De mémoire, cette entité célébrait le mythe de la Shoah ou la création de l'Etat de cette entité, mais pas l'anniversaire de l'indépendance. Un autre constat sur cette perversion de la phraséologie, c'est l'utilisation arbitraire du vocable «guerre» lorsque cette horde terrifiante agresse manifestement des enfants ou cible des civils au moment où il faut utiliser agression, incursion et autres synonymes pour démontrer les impulsions génocidaires de toute l'élite sioniste et son ascente proche ou lointaine. Le paroxysme de la perversion c'est l'appellation de la machine à tuer de l'armée sioniste dans les medias par l'«armée de défense civile» comme quoi elle existe exclusivement pour défendre ses sujets et ne transgresse jamais les lois internationales et ne dépasse jamais les frontières. Mais quelles frontières? Les événements dramatiques vécus par les Palestiniens, les Libanais, les Egyptiens, les Syriens, les Irakiens sont témoins d'une armée formée exclusivement par les héritiers de milices criminelles telles que l'Irgoun, la Haganah, le Betar Tagar, la Ligue de Défense Juive, etc., qui ont eu pour fondateurs des premiers ministres sionistes et des hauts responsables actuellement en poste et en majorité par des mercenaires comme le soldat Shalit de nationalité française. Une parenthèse doit être ouverte en guise de fin face à ces préalables conceptuels pour dire qu'après avoir perdu le terrain de la guerre et ses espaces politique et diplomatique, les Arabes ne sont même pas concernés par la perte de la guerre des medias entre les pôles sionistes et l'«antenne parabolique» arabe qui a lourdement investi dans la monotonie des concours de la musique, de galas rétrogrades au point où l'individu arabe se met à danser au moindre son de cloche quelle que soit la note musicale, même au bruit d'un métal, sans oublier les fourberies de talk shows et débats insensés qui démontrent une absence flagrante de la contribution des medias à la formation d'une maturité politique et sociologique dans le monde arabe de la communication. Il est donc très clair qu'il n'y a aucune composante adéquate de la conscience collective arabe face à la barbarie sioniste, sauf le discours hypothétique d'une solidarité verbale fondée sur la dénonciation, un point c'est tout, car c'est la faiblesse qui dicte ce comportement. La presse mondiale insiste que le blocus de Gaza dure depuis trois ans, les experts les plus rationnels repoussent la date au «désengagement des sionistes», en 2005 - forcé bien sûr par la résistance - la vérité est tout autre, puisque on veut faire croire qu'auparavant cette bande vivait de beaux jours comme les autres régions du monde et était indépendante. Un tel langage peut nous induire à penser que le blocus est le résultat d'activités suspectes, alors qu'il s'agit d'une mesure colonialiste punitive pour tout un peuple qui refuse l'humiliation et la soumission. Les medias ont donc à charge le dessein d'une réalité qui est tout autre puisqu'il s'agit ni plus ni moins que d'une partie de la Palestine violée, piétinée, humiliée depuis les temps les plus lointains. C'est, aussi, comme quoi les Palestiniens jouissaient avant cette date d'une liberté de se déplacer, d'une liberté de se soigner, de s'éduquer, de jouer, de flâner. Le terrain sur lequel se trouvent la femme palestinienne et ses enfants et l'homme palestinien et ses parents est minée comme le démontre le nombre de check points obligeant la femme enceinte, dans le meilleur des cas, à accoucher sous un soleil de plomb, à mourir sous la menace d'un tir de snipper, à vivre l'humiliation devant les contrôles fixes ou mobiles. Même si nous concédons à utiliser le terme blocus, il est très important de signaler qu'une loi sioniste interdit les déplacements des habitants de Gaza vers les territoires de la Cisjordanie, et ce, depuis l'an 2000. La presse, notamment occidentale, parle, ces jours-ci, d'un allégement du blocus pour alimenter les habitants ghazaouis de la surproduction sioniste de ketchup, de mayonnaises et de chocolats mais elle n'évoque que rarement les besoins de la société en matière de médicaments, de carburant, d'électricité, de ciments ni de matériaux de construction, occultant ainsi la mise en exécution de 1,5 million d'êtres humains dont leur seul crime est d'être palestiniens. Pour terminer ce préalable, il est important de dire que les fondements de la paix n'existent pas puisque les sionistes sont encouragés à terminer l'épuration ethnique, qui a commencé en 1937 avec le massacre de Haïfa où les terroristes des milices de l'Itsel et Lihi ont jeté une bombe sur des civils dans un marché avec un premier bilan de 18 morts et plusieurs blessés, par la connivence des puissantes capitales occidentales. Où est passée la voix de l'ingérence humanitaire qui faisait le tapage dans le monde occidental pour sauver l'Humain partout dans le monde, notamment celle de la France. Le C.V. saignant des colporteurs de paix Il est clair que l'engagement inconditionnel des puissances occidentales avec les sionistes est un résultant de la domination des lobbies du processus de décision américain, ce qui augmente les assurances politiques et diplomatiques des criminels de guerre et se permettent d'étoffer leur C.V par une liste très longue de victimes civiles qui n'épargnent rien. Il est significatif de se demander pourquoi est-ce que les sionistes récompensent leurs alliés américain et européen par des revers diplomatiques et politiques lorsque ceux-là lui demandent ne serait-ce qu'un peu de retenue dans l'utilisation de la force (un nouveau vocable pour signifier il ne faut pas exagérer le nombre des morts)? Est-ce que cela a pour sens une entente stratégique entre les deux parties ou est-ce les puissances occidentales qui sont incapables de retenir la machine à tuer? Il est fort probable que les deux hypothèses sont complémentaires puisque si l'Europe accepte les revers politiques infligés, voire l'humiliation par les sionistes, c'est qu'ils ont un intérêt, aussi minime soit-il, à en tirer. Tolérer les impulsions criminelles de la machine génocidaire doit certainement avoir une implication sioniste dans le processus géostratégique globale de la région y compris arabo-musulman. Cela s'explique par ce qui est paradoxal dans la politique américaine vis-à-vis de son allié sioniste, c'est que Israël est le seul bénéficiaire des aides financières qui n'a pas à justifier l'utilisation des 3 milliards de $/an, donc pourquoi est-ce que le président américain demande le gel de l'expansion des colonies en Cisjordanie alors qu'il est pratiquement sûr que l'entité utilise l'argent du contribuable américain? Dans ce contexte politique, est-il possible d'évoquer le vocable de la paix ou même de négociations ou de simples entretiens. Et c'est là qu'on se demande pourquoi est-ce que les Etats arabes tiennent toujours à présenter des initiatives supposées être une solution définitive. C'est une illusion pour l'avenir de la Palestine et c'est surtout un signe de reddition renouvelée à chaque fois que les pourparlers sont condamnés à l'échec par les criminels de guerre les plus génocidaires, et qu'ils saisissent pour humilier le monde arabo-musulman. La doctrine sioniste est claire sur les points fondamentaux de l'avenir de la région, et il suffit de parcourir la prospective élaborée par les laboratoires des idées pour se rendre à l'évidence que la paix est une utopie pure et simple, pour plusieurs arguments irréfutables. Faut-il rappeler que les précurseurs de colonisation sioniste de la Palestine ont toujours avancé un point fondamental -synonyme de stratégie - pour la création du plus grand foyer pour les juifs du monde entier: l'épuration ethnique sur la base du crime collectif et la déportation: «Entre nous, il doit être clair qu'il n'y a pas de place pour deux peuples dans ce pays. Il n'y a pas d'autres solutions que de transférer les Arabes dans les pays voisins, les transférer tous, pas un village, pas une tribu ne doit être laissée». (Yosef Witz du Fonds National Juif, Journal de bord en 1940. Même le mur séparatiste de la politique raciste et xénophobe construit sous le règne sanglant de Sharon est inspiré par le travail doctrinal légué par Jacobinsky, fondateur du Betar, dans son livre de 1923, «Mur d'acier». Il faut bien comprendre que les phases de développement de la situation des négociations sont aussi un indice révélateur des paragdymes qui animent l'agenda sioniste. Après le mur qui a confisqué des territoires palestiniens vient s'ajouter la dernière décision de «judaïser» les institutions et la société de l'entité sioniste appuyée par les gardiens occidentaux des intérêts sionistes et à leur tête le nouveau président américain Obama est un autre facteur de l'échec de n'importe quelle concession arabe sauf celle d'abandonner et signer l'arrêt définitif de toute tentative d'aboutir à la paix, la laisser faire. Il y a lieu aussi de signaler qu'un projet de loi sur un serment d'allégeance sera imposé aux Arabes y compris ceux de 1948. On sera peut-être témoin, un jour, d'un scénario plus drastique que seul l'avenir nous révélera. Peut-être deux Etats palestiniens puisque l'idée commence à faire son bon chemin parmi l'élite de l'extrême droite sioniste animée par le sinistre Lieberman avec la connivence des milieux néo-sionistes en Europe et en Amérique. Les Etats arabes qui aiment démontrer au monde entier qu'ils sont prêts pour la paix - ils n'ont plus rien à prouver, au fait - ne font que souffler sur un feu brûlant pour les Palestiniens puisque cette société sioniste est militarisée à outrance et ne fera qu'appliquer la volonté criminellement manifeste d'un autre sinistre comateux, en l'occurrence Sharon: «je ne connais pas cette règle internationale. Je jure que je brûlerais tout enfant palestinien qui sera dans ce quartier. La femme palestinienne et son enfant est plus dangereuse que l'homme, parce que l'existence des enfants palestiniens signifie que des générations continueront, mais l'homme cause un danger plus limité », Ariel Sharon dans une interview avec le Général Ouze Merham en 1956. Les liaisons dangereuses Il n'est pas nécessaire de revenir sur l'historique des négociations arabo-sionistes dans cette étude, mais de relever le fait que les Arabes ont consciemment lié l'avenir de la Palestine aux intentions et projets américains qui sont soumis au diktat sioniste, au sens large du terme. Depuis l'ère reaganiste, aucun président ne peut espérer une place au bureau oval sans la bénédiction claire des puissants lobbys américains et internationaux juifs établis sur place et en Europe. (Voir notre étude en quatre parties sur Les boîtes idéologiques des néo-conservateurs, l'engineering de la politique aux USA, El Watan Fév. 2005). Le plus paradoxal c'est que les Américains, qui appellent à des négociations de paix, utilisent abusivement leur droit onusien pour protéger les criminels. En effet, depuis les 4 dernières décennies, ce droit a été utilisé plus de 30 fois, c'est-à-dire au moins une fois par an. Même l'Europe est pénalement responsable puisque beaucoup de pays ont été contraints, sous le poids de l'activité lobbyiste, à revoir les textes qui leur permettaient de juger les criminels sionistes sur leurs territoires. Au moment où des juridictions à des résistants sont établies dans d'autres régions du monde, notamment arabe, les génocidaires ne bénéficient pas seulement du soutien occidental mais d'une totale impunité leur permettant de défier le monde entier par des arrogances sans précédent dans l'histoire du monde. Sinon comment peut-on expliquer les cas du Liban et du Soudan? Dans le premier cas, on veut à tout prix impliquer la Syrie et la résistance libanaise, et dans le cas, du Soudan c'est juste l'abus d'autorité qui a le mérite d'être relevé puisque ce pays, qui tente de faire face à la dislocation et au démembrement, est en ligne de mire des puissances néo-sionistes dans le monde. Son cas est assez révélateur de la géostratégie que les forces du mal veulent mettre en place dans toute la région. A propos, la mort de Benazir Bhutto dans les mêmes circonstances que feu Hariri n'as pas eu les mêmes intentions, la Russie est en train de commettre un énième génocide en Tchétchénie mais il y a comme un silence radio international, pourquoi ? Deux cas: deux bruits et deux silences. L'actuel président américain a scellé formellement cette liaison par un discours - dont les experts ont estimé qu'il sera son passeport pour un second mandant - par le soutien indéfectible aux criminels sionistes, notamment financier, militaire, politique et diplomatique devant les menaces «virtuelles» quelles soient l'origine et la grandeur de ces menaces. A ce sujet, on peut partager avec le lecteur les grandes lignes du discours du président devant les assises annuelles du puissant lobby américano-sioniste, l'AIPAC: - Défendre le caractère juif de l'entité, c'est-à-dire exclure définitivement le retour des réfugiés palestiniens; - promouvoir Al Qods comme capitale éternelle de l'entité sioniste; - maintenir et augmenter les aides financières annuelles tout en restant réceptif pour parer à d'éventuelles nécessités le cas échéant; - empêcher toute organisation ou parti politique palestinien d'être élus à la tête de l'Autorité palestinienne si celle-ci ne reconnaît pas l'existence de cette entité criminelle et avalise tout le passif. Ce sont là quelques engagements de l'administration américaine, et peut-être que la question qui est légitime de poser aux Etats arabes concerne les attentes escomptées des protecteurs des criminels de guerre. C'est un impératif pour les pays arabes de mettre un terme définitif à cette mascarade de pourparlers directs ou indirects - Ils seront peut-être un jour obligés de négocier on line - qui n'ont aucun aboutissement ultérieur sur la géostratégie future de la région. En révisant tous les incises de pondération pour une paix: aucun depuis les fameux accords d'Oslo considérés pourtant comme référence universelle mais qui ont été une occasion pour l'actuel criminel Netanyahou de jubiler devant une famille juive de les avoir torpillés purement et simplement puisqu'il est adossé sur le soutien de plus de 85% de l'opinion américaine. Il est aussi temps pour les Arabes de substituer le terme liberté de la Palestine à celui de la paix et laisser les Palestiniens entreprendre leur guerre s'ils le veulent car en se mêlant, les Etats arabes ne font que repousser la date de la libération. La confluence entre le sionisme et les idéologies qui ont fondé l'Occident, en l'occurrence le colonialisme, ne sera jamais du côté arabe puisque le mariage d'intérêts entre les deux est scellé par l'esprit de dominer et d'aliéner, tout en permettant aux sionistes de dire les mensonges car la démocratie est la seule idéologie qui ouvre droit à des génocidaires et des criminels, parce que les Arabes essayent de s'adapter à un diktat pendant que les autres exécutent un plan ancestral. Il est donc préférable pour les Palestiniens de brader la paix contre la liberté.