Les massacres de l'hiver 2008-2009 ne peuvent pas être séparés de la politique menée par les sionistes contre le peuple palestinien et arabe depuis un siècle. En 1948, pour pouvoir créer l'entité usurpatrice, les colonisateurs sionistes ont expulsé 900 000 Palestiniens de leurs terres et de leurs demeures. Ils ont également détruit 531 villages et 300 hameaux, pour empêcher le retour des Palestiniens et entériner leur politique de purification ethnique. Depuis plus de soixante ans, l'entité coloniale sioniste n'a jamais cessé de commettre crimes et massacres, à l'encontre du peuple palestinien et arabe, en vue de le chasser de ses terres et d'y implanter l'Etat colonial sioniste dans une Palestine débarrassée de sa population. Cette guerre a commencé, et se poursuit toujours, avec le soutien indéfectible des puissances occidentales impérialistes. Dans le même temps, les classes dirigeantes de certains pays arabes collaborateurs s'emploient à détruire, ou à instrumentaliser la cause palestinienne, et à soutenir l'entité usurpatrice. Le soutien actif, au blocus de Gaza, de la part de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite, de la Jordanie et des pays du Golfe, a révélé le degré de trahison régnant chez les laquais de l'Occident dans la région. Les crimes qui ont été commis à Gaza sont, en grande partie, dus à la complicité active des régimes arabes réactionnaires. En Palestine, la collaboration avec l'ennemi a profité de l'attaque sioniste pour finir de dévoiler son vrai visage. Mahmoud Abbas est allé jusqu'à se faire l'avocat de l'entité sioniste face au dossier d'accusation que représente le rapport Goldstone. Cela montre à quel point Abbas, et son clan, sont dépendants de leurs tuteurs de l'entité, qui ont menacé de dévoiler publiquement les prises de positions, pro-sionistes, des responsables de la soi-disant «Autorité» palestinienne pendant et après l'agression contre Gaza. Toutefois, face à la levée de bouclier de la résistance palestinienne, et de ses soutiens internationaux, Abbas et sa clique ont dû s'incliner. En plus de dévoiler l'incohérence et la versatilité des positions du clan de Ramallah, le vote du rapport Goldstone a montré que même les plus soumis étaient obligés de tenir compte de la résistance palestinienne et de ses soutiens. Si la résistance du peuple palestinien n'a pas été brisée par l'attaque contre Gaza, les sionistes n'ont pas abandonné, pour autant, leurs objectifs. Les sionistes cherchent à finaliser le projet colonialiste qui a toujours été le leur : le nettoyage ethnique de la Palestine par l'expulsion de l'ensemble de la population palestinienne, et la destruction de son patrimoine, afin d'effacer toute trace de sa présence. Actuellement, on constate un développement accéléré des colonies de peuplement dans les territoires occupés en 1967, mais aussi dans les territoires occupés en 1948. De plus, cette politique coloniale se manifeste par le vote de lois reconnaissant le caractère juif de l'entité sioniste par crainte de voir les Palestiniens de 1948 le remettre en cause par la simple croissance démographique de leur population. La politique de judaïsation d'al-Qods, de la Galilée, du Naqab, s'accélère alors que les attaques contre la mosquée Al-Aqsa, par le creusement de tunnels souterrains devant provoquer son effondrement, s'intensifient sans provoquer de véritable réaction du monde musulman. Pire encore, il y a plusieurs semaines, déjà, le parlement de l'entité sioniste a discuté de l'option «la Jordanie - pays alternatif des Palestiniens» et proclamé sa détermination à faire reconnaître, par les instances internationales, cette option politique. Par ces différentes manœuvres, les sionistes poursuivent leur objectif, qui est d'imposer des conditions d'existence infernales aux Palestiniens dans le but qu'ils quittent leur terre, ou qu'ils renoncent à la résistance et se soumettent définitivement au «fait accompli» du pouvoir sioniste. Face à cette politique colonialiste, l'apathie du monde arabe et musulman est intimement liée à l'hégémonie (politique, économique, culturelle, militaire) que lui impose l'Occident, et qui tend à dissoudre toute forme d'opposition à la domination impérialiste. Cette hégémonie prétend imposer à l'ensemble des «périphéries» la vision du monde, l'idéologie et la culture produite par l'Occident impérialiste. Dans ce cadre, la volonté de faire reconnaître le caractère juif de l'entité par les masses arabes sert la détermination des dirigeants sionistes à annihiler tout esprit de résistance à leur projet de colonisation. La colonisation des esprits est une arme indispensable pour faire accepter la politique coloniale sioniste, et la domination impérialiste de l'Occident. L'impérialisme français soutient, depuis plus de soixante ans, les forces qui colonisent la Palestine. Du vote en faveur de la création de l'Etat sioniste, en 1947, à la répression de la Révolution algérienne, de l'«expédition» de Suez contre l'Egypte nassérienne, en 1956, aux différentes guerres menées contre le Liban, en passant par la fourniture de l'arme nucléaire à l'entité sioniste et par la Guerre du Golfe de 1991, les impérialistes français et les sionistes se sont toujours alliés pour maintenir l'hégémonie occidentale sur le monde arabo-musulman. L'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy n'a fait que marquer une étape supplémentaire dans la collaboration politique, économique, militaire et culturelle entre l'Etat impérialiste français et l'entité usurpatrice. La collusion entre les cercles dirigeants français et le régime sioniste s'est, une nouvelle fois, affichée publiquement, lors du vote du rapport Goldstone à l'ONU, où le «pays des droits de l'homme» s'est «courageusement» abstenu, marquant par là son soutien indéfectible à l'entité. Du fait de cette hégémonie occidentale, et de la politique pro-sioniste et coloniale de l'Etat français, le soutien à la résistance du peuple palestinien est criminalisé dans l'Hexagone. Face à cela, les revendications fondamentales du peuple palestinien, celles du droit au retour des réfugiés et de la constitution d'un Etat national souverain, sont éludées par la mise en avant de problématiques secondaires. Dans ce contexte, la campagne «Boycott Désinvestissement Sanction» (BDS), lancée par 171 associations palestiniennes, en juillet 2005, doit rester un moyen, parmi d'autres, de soutenir la résistance du peuple palestinien et non un but en soi, étant entendu que la caractéristique principale de la question palestinienne est celle d'une lutte de libération nationale contre le colonialisme. Contre la politique sioniste de colonisation de la Palestine , contre l'hégémonie qui veut criminaliser le soutien à la résistance du peuple palestinien, contre les révisions à la baisse des objectifs du mouvement de soutien à la Palestine, nous appelons tous les individus épris de justice à s'engager pour dénoncer l'entité sioniste, sa politique criminelle et à soutenir, activement, la résistance du peuple palestinien. Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) soutiendra cette résistance jusqu'à l'aboutissement du projet national de libération totale de la Palestine. La Marche rejoindra en fin de parcours le RASSEMBLEMENT organisé par l'APF, la GUPS et Mémoire de notre Terre sur l'esplanade devant Notre Dame de 17h30 à 19h30. Secrétariat MSRPP Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien