Alors que nous sommes en période hivernale, les robinets sont à sec dans la wilaya de Khenchela. Les quartiers de la périphérie ne sont alimentés qu'une seule fois par mois, alors qu'au centre-ville, cette denrée vitale est un luxe. Les citoyens espéraient recevoir de l'eau 24 heures sur 24 après la réalisation de plusieurs projets, malheureusement, la situation s'est dégradée et les robinets ne coulent qu'une fois tous les15 jours. D'autres quartiers, qui n'ont pas connu de pénurie auparavant, ne sont alimentés que deux à trois jours par mois ces derniers temps. Le recours aux tracteurs et aux camions-citernes demeure la seule solution pour les habitants pour s'approvisionner en cette matière. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, ce sont les propriétaires des citernes qui profitent de la situation. Selon les habitants, la citerne d'eau est payée à raison de 700 D.A. Ce montant a été largement dépassé au cours des journées de l'Aïd, nous a indiqué un habitant. Selon les responsables de l'Algérienne des eaux, les fuites et les différents arrêts des pompes hydrauliques sont à l'origine de ce dysfonctionnement. Ce n'est pas l'avis de plusieurs responsables de comités de quartier qui parlent carrément de mauvaise gestion de l'eau. Il est à signaler que l'Algérienne des eaux est sans directeur depuis plus de six mois. L'ex-directeur, qui a été démis de ses fonctions par le ministre des Ressources en eau, n'a pas été remplacé jusqu'à ce jour. L'établissement est géré par un cadre administratif qui n'a rien à voir avec la gestion et la distribution de l'eau, nous a indiqué un cadre syndical. Et les travailleurs sont démobilisés surtout lorsqu'ils ne perçoivent qu'un mois de salaire sur trois, a-t-il ajouté.