«L'Algérie dispose de moyens humains et financiers pour construire sa propre bombe nucléaire en 36 à 46 mois, si elle le voulait», affirme le docteur Farid Benyahia, PHD en relations internationales diplomatiques, en ajoutant : «mais l'Algérie adopte une démarche pacifique». Le docteur Benyahia laisse entendre que l'Algérie refuse de rejoindre le club fermé des puissances nucléaires. Il a toutefois, voulu rassurer l'assistance qu'il était contre la construction de ce genre d'arme qui est utilisée contre l'humanité. Lors de sa conférence- débat, animée, hier au forum El-Moudjahid, sous le thème de «l'impact de l'utilisation de la nanotechnologie sur les systèmes d'information et la guerre électronique, inspiré par son troisième livre. L'expert a parlé des enjeux importants d'une telle technologie moderne qui s'accroît de manière rapide, sur le développement du pays. Il a expliqué que les nanotechnologies sont l'ensemble des théories et techniques qui permettent de produire et manipuler des objets minuscules à l'échelle du milliardième de mètre (le nanomètre). «Ce sont des technologies qui demandent des outils de très haute précision pour déplacer les atomes un à un et visualiser ce qui se passe à une échelle aussi petite». Selon le docteur, cette discipline se développe avec de nombreuses applications prometteuses dans des domaines aussi variés que la médecine, l'énergie, l'industrie, la communication ainsi que dans le domaine militaire. A cet effet, le conférencier a pris l'exemple d'un pays émergent, qui n'est autre que l'Iran, qui a fait des avancées énormes dans ce domaine, en rappelant aux présents, le drone américain qui a été intercepté par les iraniens grâce à leur système de brouillage. «La guerre électronique est très importante et les iraniens sont arrivés à un niveau de décryptage très élevé», souligne-t-il. Toutefois, le docteur a salué, à maintes reprises les compétences algériennes, en Algérie où ailleurs. «J'étais agréablement surpris du nombre d'algériens qui travaillent aux Etats Unies et en Afrique du Sud, spécialisés dans la nanotechnologie», dit-il, en regrettant que «l'Algérie ne donne pas encore de l'importance à ces scientifiques». Le docteur affirme qu'en Algérie, des institutions de l'état commencent à prendre conscience de l'importance de cette technologie, notamment, l'institution militaire, tout en avouant qu'il reste beaucoup de chose à faire pour que l'Algérie arrive à maîtriser cette science. «L'Algérie est la première puissance de feu en Afrique et avec les compétence dont elle dispose, elle pourrait construire un drone en 18 mois seulement», avance t-il. À une question sur le fait que c'est la guerre qui s'empare de la science et non la paix, le docteur répond : «pour imposer la paix, il faut être puissant d'abord» et poursuit: «il n'y a pas de place pour les pauvres. Si vous avez la bombe nucléaire, personne n'osera vous attaquer». En dépit des apparences belliqueuses du conférencier, l'objet de son intervention a surtout trait aux capacités de l'Algérie en matière d'énergie nucléaire et de ses potentialités humaines et matérielles pour ce faire.