Le recours aux sociétés étrangères pour la mise en œuvre du programme quinquennal du secteur de l'habitat (2010-2014) se fera uniquement pour les grands projets, a indiqué, jeudi, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa. Le ministre, qui répondait à une question orale au Conseil de la nation sur le taux de participation des entreprises nationales et étrangères au titre du programme quinquennal, a souligné que «le recours aux sociétés étrangères se fera uniquement pour les grands projets» où l'expérience en matière de réalisation dans les délais fait défaut aux entreprises algériennes. Le recours aux sociétés étrangères «est nécessaire» même s'il s'avère que l'entreprise nationale est à même de finaliser la réalisation des logements dans les délais, et ce, pour mieux «échanger les expériences et connaissances» en la matière, a toutefois précisé le ministre. Concernant le transfert des bénéfices de ces sociétés vers l'étranger, M. Moussa a rappelé que la loi interdisait tout transfert dépassant les 30%. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le taux qui sera attribué aux entreprises nationales n'a pas encore été défini, ajoutant qu'il «dépassera celui appliqué pour le programme précédent, soit 93%». Selon les chiffres avancés par le ministre, le nombre d'entreprises algériennes qualifiées pour la réalisation de logements s'élève à 34 000 contre 24 000 en 2005 dont 50% sont de petites entreprises qui emploient moins de 10 personnes et le reste des entreprises moyennes, alors que les grandes entreprises sont au nombre de 341, activant majoritairement dans le secteur des travaux publics. Le programme quinquennal du secteur prévoit la réalisation de 2,45 millions de logements dont 1,2 million seront réceptionnés en 2014, a précisé le ministre. Il a, d'autre part, évoqué le code des marchés publics qui accorde à 25% la priorité aux entreprises nationales lors de lancement d'appels d'offres et accorde un pourcentage aux entreprises créées dans le cadre du dispositif de l'Ansej. A propos de l'opération de relogement des sinistrés du séisme de Boumerdès (2003), le ministre a affirmé que tous les sinistrés ont été pris en charge en fonction des différentes formules proposées par le décret exécutif 03-314. Il ne reste que «5% des habitants, le projet les concernant devant être finalisé prochainement». S'agissant de la concession par l'Etat des logements locatifs publics remis aux sinistrés, le ministre a indiqué que cette concession «est régie par un règlement spécial et personne ne saurait être exclu de cette loi».