Des erreurs déplorables commises dans les années 1990 ont coûté très cher au pays et aux Algériens, lesquels ont payé un lourd tribut pour éviter une guerre civile et l'écroulement de la République. Les réformes politiques entreprises par le chef de l'Etat ont trouvé un écho favorable chez la population. En revanche, si le peuple adhère aux nouvelles réformes, il insiste sur le respect de la Constitution et l'application à la lettre des lois de la République. En effet, les responsables de la société civile et de plusieurs organisations antigouvernementales jugent favorablement les mesures prises par le président de la République relatives aux réformes politiques. A ce même sujet, ils ont déclaré être optimistes mais n'ont pas manqué de mettre en garde sur une éventuelle nouvelle violation de la Constitution et des lois de la République. Rappelez-vous, disent-ils, un seul agrément remis par erreur et en violation de la Constitution a failli plonger le pays dans une véritable guerre civile. Ils ajoutent que l'Algérie n'aurait jamais connu de «décennie noire» si, toutefois, les responsables à l'époque ont appliqué la loi et respecté la Constitution. Nos interlocuteurs ont indiqué qu'aujourd'hui encore, certaines parties profitent de la conjoncture qui prévaut dans la région et tentent d'influencer l'administration pour l'induire en erreur. «Il suffit simplement de jeter un coup d'œil sur les textes de la Constitution pour répondre à ces mouvements afin d'éviter au pays de connaitre le scénario des années 1990», ont-ils indiqué. Aussi, le docteur Abdelwaheb nous invite à lire l'article 42 de la Constitution qui stipule, je cite : «Les partis politiques ne peuvent être fondés sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexes, corporatistes ou régionaux.» Dans ce même cadre, l'ensemble des politiciens trouvent que les lois de la République devraient être appliquées à la lettre, pour garantir la sérénité et la sécurité du pays. «Si des partis représentants une région ou une tribu ne sont pas autorisés à exercer, je ne vois pas pourquoi d'autres mouvements constitués sur des bases religieuses seront-ils acceptés par l'administration», a souligné un enseignant en droit politique. Ce dernier ajoute que ces formations qui ne sont pas en conformité avec les lois de la République ne seront jamais autorisées à souiller la classe politique. C'est l'avis de plusieurs cadres algériens qui trouvent que si la loi autorise l'ouverture du champ politique, les textes de cette même loi régissant les partis politiques devrait être respectée par tous. «Nous ne sommes pas contre l'agrément de nouveaux partis mais nous interpellons le ministre de l'Intérieur de ne pas homologuer des mouvements susceptibles de nuire à la sérénité et la sécurité du peuple et du pays», ont conclu nos interlocuteurs.