Créé le 30 juillet dernier, le mouvement politique baptisé Front pour la justice ne sera pas agréé, a-t-on appris de source crédible et proche du ministère de l'Intérieur. Un rejet pur et simple sera notifié aux créateurs de ce parti, conformément aux textes et lois régissant les partis politiques, a ajouté notre source. En effet, les erreurs du passé ne seront désormais que de mauvais souvenirs, elles ne pourraient ni être renouvelées ni être cautionnées par l'Etat. C'est pour ces raisons que n'importe quel mouvement, qui sera créé en contradiction avec la loi de la république, ne pourrait pas voir le jour. Même si à titre officiel, le ministère de l'Intérieur n'a pas encore réagit, le futur parti de Abdallah Djabbalah, ne sera pas autorisé à exercer. D'un côté, si la Constitution algérienne donne le droit de créer des partis politiques, ce droit ne peut toutefois être invoqué pour attenter aux libertés fondamentales, aux valeurs et aux composantes fondamentales de l'identité nationale, à l'unité nationale, à la sécurité et à l'intégrité du territoire national. Dans ce même contexte, le fameux article précise le respect des dispositions de la Constitution et met complètement «hors jeux» des partis créés anarchiquement. En outre, l'article 42 précise que dans le respect des dispositions de la Constitution, les partis politiques ne peuvent être fondés sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexes, corporatiste ou régionale. En deuxième lieu, en se rapprochant des militants de l'ex-FIS dissous, l'ex-chef d'Ennahda et d'El Islah a signé lui-même le certificat de décès de son mouvement avant même sa naissance. Après avoir nié au début son intention de rassembler de l'ex-FIS, Djabbalah a reconnu avoir rencontré des Islamistes et du parti dissous et des opposants de la formation du MSP, d'Aboudjarra Soltani. Dans ces conditions, l'Etat ne pourrait pas faire revenir par la fenêtre un parti chassé par la porte par le peuple et les causes du rejet sont bel et bien argumentées. A ce sujet, certains partis, qui continuent d'activer anarchiquement sur le champ politique, seront appelés avec les réformes politiques en cours, soit à se conformer avec la loi où à disparaitre.