Les réformes politiques annoncées par le président de la République font sortir plusieurs partis de leur léthargie. Six formations ont, en effet, tenu jeudi à Alger une réunion de concertation au sujet de ces réformes qui «ont fait renaître l'espoir» en vue de se faire une place «dans l'Algérie de demain». Il s'agit du parti du Renouveau algérien (PRA), du Mouvement de la Jeunesse et de la Démocratie (MJD), du parti du Rassemblement pour l'Algérie, du mouvement El Infitah, du mouvement pour la Nature et le Développement (MND) et du parti national pour la Solidarité et le Développement (PNSD). Dans son intervention, Kamel Bensalem, SG du PRA, a souligné que cette réunion est le prélude d'une série de rencontres qui engloberont d'autres partis pour «discuter des réformes politiques» annoncées par le président. Qualifiant le discours du président de la République d'«important et d'historique, M. Bensalem a souhaité que les décisions contenues soient concrétisées, notamment la révision de la Constitution, la loi électorale, celle sur les partis et le code de l'information, annonçant dans la foulée la constitution de commissions techniques pour présenter des approches du «groupe» sur la révision de la Constitution et les lois suscitées avant leur enrichissement par les partis et leur soumission au président de la République. La présidente du mouvement de la Jeunesse et de la Démocratie (MJD), Mme Chalabia Mahdjoubi, a salué pour sa part les réformes annoncées par le Président Bouteflika, soulignant que cette rencontre ouvre la voie de la concertation dans le but de dégager un mémorandum qui sera présenté au chef de l'Etat. Le président du parti du Rassemblement pour l'Algérie, Mohamed Hamouma, a estimé que le discours de M. Bouteflika «a fait renaître l'espoir chez les Algériens et la classe politique», ajoutant que ces réformes témoignent de la «volonté politique de corriger les erreurs du passé». Il a souligné en outre qu'«on ne peut parler actuellement de grands ou de petits partis, car les règles de la démocratie ne sont pas respectées». Les représentants du mouvement El Infitah et du MND ont estimé que le discours du président de la République «a dévoilé les grands contours de l'Algérie de demain», souhaitant que la révision de la Constitution et de la loi électorale se fasse de manière «positive», afin de garantir la participation de tous les partis à la vie politique, alors que Abdelkrim Sediki, du PNSD, a souligné la nécessité de se tourner vers un parlement à large représentation porteur de nouvelles propositions concernant la révision de la Constitution.