Contestant l'autorisation délivrée par le wali de Boumerdès pour la tenue d'un congrès extraordinaire pour la reprise de la direction du Front national algérien (FNA), l'actuel président de cette formation politique est monté au créneau et a menacé ouvertement «le ministre de l'Intérieur de poursuite judiciaire si jamais ce dernier n'annule pas ladite autorisation». S'exprimant devant un parterre de journalistes, Moussa Touati n'a pas caché son mécontentement et son étonnement vis-à-vis de la décision des services du ministère. «Je ne comprends pas comment ces personnes ont pu avoir cette autorisation alors qu'ils ne sont même pas membres du conseil national du parti. Ces derniers ont même perdu leur qualité de membres du FNA du moment qu'ils ont été exclus conformément aux textes de loi et en présence d'un l'huissier de justice pour plusieurs motifs, dont notamment les absences fréquentes aux conférences et réunions nationales du parti, fautes graves ayant nui au parti et les démissions qu'ils ont publiés dans la presse.» Il ajoute, tout en brandissant des copies d'autorisation d'activités politiques : «Le même jour, à savoir le 31 décembre prochain, la direction du FNA a obtenu une autorisation pour l'organisation d'un rassemblement à la coupole.» Tout en dénonçant une machination visant à déstabiliser le FNA, M. Touati a précisé que la délivrance par le «wali de Boumerdès de cette autorisation est un complot visant à nous déstabiliser à travers des personnes qui n'ont rien avoir avec le parti. Le FNA dérange tout le monde du moment qu'il est une force politique active et deviendra le principal parti politique en 2012». Déterminer à ne pas se laisser impressionner, M. Touati a annoncé qu'il sera représenté à ce congrès extraordinaire par 2 000 militants, et ce, afin de démasquer les personnes qui se déplaceront pour remplir la salle et qui n'ont aucun lien avec le FNA.