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La crise mondiale risque de s'amplifier entre 2012 et 2015
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 01 - 2012

A l'occasion de la nouvelle année 2012 permettez-moi de faire un vœu peut-être utopique.
Puisse le monde en ce XXIe siècle, en perpétuel mouvement, turbulent, impitoyable où toute nation qui n‘avance pas recule, et en vue des importants bouleversements géostratégiques mondiaux qui se dessinent à l'horizon 2015/2020, connaître la paix grâce au dialogue des cultures, grâce à un renouveau des relations internationales pour un devenir solidaire entre le Nord et le Sud. Cependant il me semble, avec tous ces replâtrages actuels, que la crise mondiale risque de s'amplifier entre 2012 et 2015 sans la refonte du système financier international , objet de cette contribution. A-t-on tiré les leçons de la crise économique mondiale d'octobre 1929 et d'octobre 2008 ? Le krach d'octobre 1929 est consécutif à une bulle spéculative, dont la genèse remonte à 1927. La bulle fut amplifiée par le nouveau système d'achat à crédit d'actions, les investisseurs pouvant acheter des titres avec une couverture de seulement 10 %, le taux d'emprunt étant fonction du taux d'intérêt à court terme et la pérennité de ce système dépendant donc de la différence entre le taux d'appréciation des actions et ce taux d'emprunt. C'est le 24 octobre 1929 que la fameuse crise se déclencha aux Etats-Unis. On appela ce jour le «jeudi noir» ou Black Thursday. A la mi-octobre 1929, l'annonce de la baisse des bénéfices des industries poussa les spéculateurs à vendre leurs actions pendant que le cours de Wall Street était encore élevé. Cette vente entraîna une chute encore plus rapide des actions, plus de 16 millions de titres seront bradés sur le marché, sans trouver toutefois preneur. Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leurs banques pour retirer leur argent. Bientôt des centaines de milliers d'actionnaires se trouvèrent ruinés. Un grand nombre de banques n'ayant pas les moyens de rembourser leurs clients firent faillite. Pour s'en sortir, le seul moyen des banques fut de stopper les prêts à l'étranger et de réclamer le remboursement de ceux déjà effectués. De plus, les capitaux américains cessèrent de circuler autour de la planète. La conséquence inévitable fut l'expansion de la crise à l'ensemble des pays industrialisés. Suite à la hausse des taux d'intérêt en avril 1929, lorsque survient la première stagnation des cours, le remboursement des intérêts devient supérieur aux gains boursiers, et l'économie réelle montre des signes de faiblesse dont notamment la chute drastique de la production automobile qui était le levier de la dynamique industrielle. Ce ralentissement est en partie dû à un phénomène d'asphyxie : les capitaux disponibles accourent à la Bourse plutôt que vers l'économie « réel- le». La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissements lors des mois qui ont suivi le krach. Les crédits se tarissant, la consommation, l'investissement et la production continuent de chuter, le chômage explose (de 1,5 million à 15 millions en 1933), et la crise bancaire devient une crise économique en 1931. Les mesures protectionnistes, telles que la loi Hawley-Smoot de 1930 sur les droits de douane, les différentes dévaluations des monnaies (les politiques de cette époque privilégiant les Etats- nations) favorisent la propagation de la crise à toutes les économies occidentales à partir de 1931. Début 1933, les profondes crises sociales et économiques favorisèrent les interventions publiques. Début 1933, la crise était au plus haut aux Etats-Unis, le nouveau président, fraîchement élu, Franklin D. Roosevelt, lança le New Deal caractérisé par l'intervention accrue de l'Etat, les investissements dans les infrastructures pour lutter contre le chômage et ce, au moyen du déficit budgétaire. La dépression recula un peu, mais c'est surtout l'entrée en guerre des Etats-Unis grâce aux commandes dépenses militaires qui l'atténua en 1941. En Allemagne et en France on adopta aussi les théories de Keynes : les dépenses publiques devaient compenser le manque d'investissements privés. En Allemagne la situation ne se stabilisa pas vraiment, et avec l'hyperinflation, la crise ayant permis à un homme de parvenir au pouvoir, Adolf Hitler. Il en fut de même en Italie avec l'arrivée de Mussolini. Aussi, l'histoire économique des crises nous enseigne qu'il existe un lien dialectique entre crise financière, crise économique, crise sociale, crise politique. La crise est à l'origine des régimes fascistes et des guerres. La crise d'octobre 2008 qui n'est pas terminée passant d'une crise de l'endettement des banques privées à une crise de l'endettement des Etats (45% rapporté au PIB de la dette publique mondiale étant le fait des Etats-Unis et de l'Europe, pour une population totalisant moins de 900 millions d'habitant sur 7 milliards et concentrant 50% de la richesse mondiale, a les mêmes fondements que celle de 1929, à savoir la suprématie de la sphère financière sur la sphère réelle et la hausse des profits spéculatifs. Mais avec l'interdépendance des économies (mondialisation), elle touche tous les pays sans exception. Il est utile au préalable de résumer l'origine de la crise des prêts hypothécaires d'août 2007, où des titres ont été endossés qu'à des entrées virtuelles, qui s'est faite en cinq étapes : a- les banques ont accordé des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d'intérêt élevés; b- diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c'est-à-dire qu'elles découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d'investisseurs de toute la planète. Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu'à 30 % par an), et faire jouer l'effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu'à 90 % des sommes nécessaires ; c- retournement du marché immobilier américain : vers la fin 2005, les taux d'intérêt américains ont commencé à remonter alors que le marché financier s'essoufflait. Des milliers de ménages ont été incapables d'honorer leurs remboursements, entraînant des pertes pour les banques, et les investisseurs qui ont acheté les titres obligataires ont vu leur valeur s'effondrer ; d-crise de confiance : les banques se sont retrouvées dans une situation où, comme au poker, elles savent ce qu'elles ont dans leur bilan , mais pas ce qui se trouve dans celui des autres car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde, et on ne sait pas quelle est la répartition du risque, d'où une grave crise de confiance. Cette situation paralyse le marché interbancaire, les ban-ques ne se prêtant plus ou très peu, craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge; e- intervention des banques centrales : face à la paralysie du marché, les banque centrales sont intervenues début août 2007 en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d'euros de liquidités, avec un endettement accru des Etats pour sauver les banques, comme en témoigne la récente semi -faillite immobilière d'Abu Dhabi, la crise grecque, irlandaise, espagnole, italienne, démontrant que les ondes de choc ne sont pas encore terminées. 2-Une crise de la théorie et des politiques économiques D'une manière générale, les thérapeutiques sur les perspectives de sortie de la crise sont contradictoires entre les partisans de l'orthodoxie monétaire et ceux de la relance par le déficit budgétaire. Ainsi, «la grande majorité des économistes s'accorde aujourd'hui sur la nécessité d'asseoir la macroéconomie sur des fondements microéconomiques», selon Valérie Mignon, professeur de sciences économiques à l'université Paris-X et conseiller scientifique au Cepii, je cite : «Voir les phénomènes de bulles et de surendettement est une chose, anticiper les crises en est une autre; les économistes sont mal armés pour analyser le systémique et les phénomènes d'anticipation collective qui provoquent une crise», reconnaît Patrick Artus, directeur des études économiques de Natixis, bien que la crise ait modifié les comportements par une prise de conscience que la boîte à outils doit changer, que les modèles mathématiques ne permettent pas de prévoir les crises, les économistes devant avoir une approche pluridisciplinaire et travailler plus avec les sociologues et les spécialistes de l'opinion». (A suivre)

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