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Le G20 face à la crise économique mondiale
Publié dans Le Maghreb le 17 - 11 - 2008


Docteur Abderrahmane MEBOUL Expert International
Le G20 composés des pays développés , Allemagne,Canada, Etats Unis , France, Italie, Japon, Royaume Uni , Espagne et des pays émergents ,Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie, Turquie représentant 85% du PIB mondial et 2/3 de la population mondiale se réuniront aux USA le 15 novembre 2008 pour repenser le système économique mondial issu des accords de Breeton Woods de 1945 qui marquait la suprématie américaine puis que le plan Keynes avait été rejet au profit du plan américain White. C'est l'objet de cette modeste contribution.
I- De la crise d'octobre 1929 à la crise d'octobre 2008
Entre le 02 janvier et le 24 octobre 2008 les plus grandes places financières ont perdu presque la moitié de leur capitalisation soit environ 25.000 milliards de dollars soit près de deux fois le produit intérieur brut américain, touchant presque tous les pays puisque Moscou pour la même période a perdu 72% de sa capitalisation et les dirigeants asiatiques japonais, chinois( assistons actuellement à des licenciements massifs ) , indiens disent ouvertement maintenant que la crise les atteint. Le krach de 1929 est consécutif à une bulle spéculative, dont la genèse remonte à 1927. La bulle fut amplifiée par le nouveau système d'achat à crédit d'actions, les investisseurs pouvant acheter des titres avec une couverture de seulement 10 %. Le taux d'emprunt dépend du taux d'intérêt à court terme ; la pérennité de ce système dépendant donc de la différence entre le taux d'appréciation des actions et ce taux d'emprunt. C'est le 24 octobre 1929 que la fameuse crise se déclencha aux Etats-Unis ; on appela ce jour le " jeudi noir " ou Black Thursday ? le krach boursier de Wall Street plongeant l'économie américaine et l'économie mondiale dans la tourmente. A la mi-octobre 1929 l'annonce de la baisse des bénéfices des industries poussa les spéculateurs à vendre leurs actions pendant que le cours de Wall street était encore élevé, cette vente entraînant une chute encore plus rapide des actions, plus de 16 millions de titres étant bradés sur le marché, sans trouver toutefois preneur. Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leur banque pour retirer leur argent, des centaines de milliers d'actionnaires se trouvant ruinés. Les banques ne purent se faire rembourser leurs crédits et les épargnants retirèrent leur argent de leurs comptes, un grand nombre de banques n'ayant pas les moyens de rembourser, leurs clients firent faillites. Pour s'en sortir le seul moyen des banques furent de stopper les prêts à l'étranger et de réclamer le remboursement de ceux déjà effectués et les capitaux américains cessèrent de circuler autour de la planète, la conséquence inévitable l'expansion de la crise à l'ensemble des pays industrialisés. Entre le 22 octobre et le 13 novembre 2009, l'indice Dow Jones passe de 326,51 à 198,69 (39 %), ce qui correspond à une perte virtuelle de 30 milliards de dollars, dix fois le budget de l'État fédéral américain de cette époque. Par un effet de dominos, c'est l'ensemble de la Bourse qui s'effondre, et la chute de 1930 à 1932 est supérieure à celle de l'année 1929. Le 8 juillet 1932, le Dow Jones tombe à 41,22, son plus bas niveau depuis sa création en 1896. La baisse des prix fut générale et atteint environ 30% de1929 à 1932. Cela eut des conséquences immédiates sur la sphère réelle, suite à la hausse des taux d'intérêt en avril 1929. Ainsi, la production automobile chute de 622 000 véhicules à 416 000 entre mars et septembre et la production industrielle recule de 7 % entre mai et octobre. Ce ralentissement est en partie dû à un phénomène d'asphyxie : les capitaux disponibles accourent à la bourse plutôt que vers l'économie " réelle " La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissements lors des mois suivant le krach. Les crédits se tarissant, la consommation, l'investissement et la production continuent de chuter, le chômage explose (de 1,5 millions à 15 millions en 1933), et la crise bancaire devient une crise économique en 1931. Les mesures protectionnistes telles que la loi Hawley-Smoot de 1930 sur les droits de douane, favorisent la propagation de la crise à toutes les économies occidentales à partir de 1931. Début 1933 les profondes crises sociales et économiques favorisèrent les interventions publiques et la naissance de différents fascismes européens. Début 1933 la crise était au plus haut aux Etats-Unis , le nouveau président, fraîchement élu, Franklin D. Roosevelt, lança le New Deal (intervention accrue de l'Etat, infrastructure pour lutter contre le chômage, assainissement des finances). La dépression recula un peu, mais c'est surtout l'entrée en guerre des Etats-Unis grâce aux commandes dépenses militaires qui la fit disparaître en 1941. En Allemagne et en France on adopta aussi les théories de Keynes : les dépenses publiques devaient compenser le manque d'investissements privés. En 1934 le gouvernement de Laval décida le blocage du salaire des fonctionnaires ; les résultats économiques furent infimes mais l'agitation sociale s'en trouva renforcée. L'extrême droite française s'était aussi renforcée, mais le Front Populaire face à cette crise remporta les élections en 1936. En Allemagne la situation ne se stabilisa pas vraiment, mais surtout la crise avait permis à un homme de parvenir au pouvoir Adolf Hitler.Par rapport à la période contemporaine, faut-il considérer la crise de 1929 comme étant un événement unique dans l'histoire du capitalisme ou faut-il l'apparenter aux autres crises récentes, qui bouleversent les économies capitalistes, encore ne faudrait-il pas tirer des conclusions hâtives et chimériques comme c'est la fin du capitalisme, le retour à l'étatisme et au communisme ? La question reste posée et le devoir de mémoire est fondamental pour tirer, les leçons du passé pour comprendre la crise d'octobre 2008. Il existe bon nombre de similitudes entre la crise d'octobre 1929 et celle d'octobre 2008 : boom économique précédent la crise, endettement croissant et divorce entre la sphère réelle et financière , répercussion sur la sphère réelle avec la chute des valeurs technologiques( idem pour le parc transport notamment le segment automobiles) .Ainsi en octobre 2008, les ventes de voitures , ont dégringolé aux USA de 32% par rapport à la même période de 2007. Les volumes sont passés sous la barre des 900 000 véhicules pour la première fois depuis 1993,le constructeur américain Ford ayant annoncé une réduction supplémentaire de 10% de sa masse salariale aux Etats-Unis en même temps qu'une perte de 129 millions de dollars au troisième trimestre. Les "Big Three" américains ne sont pas les seuls à subir de plein fouet le durcissement des conditions de crédit et la détérioration de la situation économique outre-Atlantique. Les constructeurs asiatiques sont aussi lourdement touchés : Toyota recule de 23% et Honda de 25%. Tous les modèles sont pénalisés, y compris les petites voitures. Le numéro un japonais prévoit un effondrement de ses bénéfices en 2008-2009. Pour faire face à l'effondrement de la demande d'acier dans le monde, ArcelorMittal n'a d'autre choix que de réduire la voilure. Au quatrième trimestre 2008, le sidérurgiste va diminuer l'ensemble de sa production de 35%. L'Europe, où la situation est généralement "plus difficile" qu'ailleurs, est particulièrement touchée Il s'ensuit une baisse du niveau de consommation des ménages et un signe inquiétant du début de licenciement. Mais à la différence de 1929 existe une nette volonté de régulation des Etats. Comme en témoigne la rapidité des interventions des banques centrales que ce soit la FED américaine ,la banque centrale européenne, la banque d'Angleterre,japonaise, russe, et même chinoise et indienne de coordination pour briser le cercle vicieux du manque de confiance ( prêts interbancaires bloqués qui constitue l'élément vital de fonctionnement de l'économie mondiale ) et une relative maîtrise de l'inflation. Par ailleurs à la différence de 1929, nous avons une inter- connexion de plus en plus poussée des différents pays à l'économie mondiale supposant paradoxalement une propagation plus rapide de la crise mais également sa résolution progressive. Or, tout système économique et financier fiable repose sur la confiance. Avec les banqueroutes répétées, le crédit interbancaire source de l'expansion de l'économie mondiale a eu tendance à s'assécher surtout au niveau des banques d'affaires qui ont connu une expansion inégalée durant la période contemporaine. Or, à la différence d'une banque universelle, une banque d'affaires n'a pas la possibilité, en cas de conditions de marché difficiles, de s'appuyer sur les dépôts des particuliers pour lever des fonds pour le court terme, bien qu'elles continuent à émettre des dettes à court terme pour financer leur activité. Or, de plus en plus les établissements financiers auprès desquels les banques d'affaires se refinancaient refusent en période de crise de prêter par manque de confiance dans la capacité de remboursement de ces banques. C'est cette situation qui a poussé les mesures analysées précédemment et récemment le FMI a adoucir sa position vis-à-vis des fonds souverains comme soupape de sécurité et les banques centrales à injecter plusieurs centaines de milliards de dollars de liquidités sur les marchés, à étendre les accords de "swaps".Comme cette crise explique également la politique de la réserve fédérale américaine et des autres banques de baisser leur taux d'intérêt. Car la FED américaine avait avant la crise récente un taux directeur de (2%) , depuis le 08 octobre 2008 à 1,5% et ramené le 31 octobre 2008 à 1%-Pour le taux européen,( BCE) il était de à 4,25% le taux directeur venant d'être ramené à 3,75% le 08 octobre 2008 et depuis le 06 novembre 2008 à 3,25%, pour la livre sterling anglaise le taux d'intérêt était de 5%, a été ramenée depuis le 08 octobre 2008 à 4,50% et depuis le 06 novmbre 2008 à 3%la baisse à 4% et le taux d'intérêt japonais Japon à un taux presque nul puisque le taux directeur de la banque centrale du Japon (BoJ) est resté inchangé depuis février 2002 avec un taux directeur à 0,50%,et vient d'être ramené depuis le 31 octobre 2008 à 0,30%.


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