Le ministre fédéral des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne, Guido Westerwelle, est en visite officielle de deux jours, depuis hier, à Alger, à la tête d'une délégation économique allemande. Cette visite intervient neuf mois après la tenue à Berlin, en mars dernier, de la réunion de la commission économique de coopération algéro-allemande, mise en place pour rappel en décembre 2010. Le ministre allemand a déclaré, hier, que l'invitation faite à des observateurs étrangers en Algérie en prévision des échéances électorales est «un signe fort, de confiance et de transparence». Propos tenus lors d'une conférence de presse animée avec Mourad Medelci à la résidence Djenane El-Mithak. Après avoir souligné qu'il était «très satisfait de la coopération bilatérale» entre Berlin et Alger, Guido Westerwelle a souhaité inscrire le partenariat de son pays avec l'Algérie sur la voie du «gagnant-gagnant» et «d'égal à égal». «Alger est un pays clé au Maghreb et un partenaire important dans la politique étrangère de l'Allemagne», a ajouté le ministre allemand. MM. Medelci et Westerwelle ont convenu que les bases sur lesquelles s'est érigée la coopération entre Berlin et Alger sont «solides», à même de consolider les relations bilatérales sur le plan politique. M. Medelci, a rappelé que les relations entre les deux pays sont «anciennes» et «excellentes», alors que son homologue les qualifie «de qualité». Tout en exprimant la volonté politique de Berlin de consolider davantage son partenariat avec Alger, M. Westerwelle parle d'«un partenariat global : économie, politique et société. Ce qui semble annonciateur de résultats significatifs à l'issue de la deuxième session de la réunion de la commission mixte prévue en mars prochain à Alger. Affichant sa satisfaction au vu des avancées enregistrées par l'Algérie sur les plans économique, politique et social, M. Westerwelle, tout en soulignant le potentiel existant dans les deux pays, souligne que Berlin «est disposé» à répondre «aux attentes» d'Alger. Cela étant, la crise économico-financière, qui pèse lourdement sur la Zone euro, constitue une donne majeure et pas des moindres pour l'économie allemande en vue de consolider les investissements et le partenariat déjà engagés. Ce qui semble être la motivation principale de la visite du chef de la diplomatie allemande à l'invitation de son homologue algérien. Alger, qui vise un partenariat multilatéral en adéquation avec ses besoins et attentes, compte dans ce sens consolider sa coopération avec Berlin. A propos du projet Desertec, les deux ministres ont relevé son importance, et pour M. Westerwelle, celui-ci ne vise pas seulement «l'exportation de l'électricité vers l'Europe» mais aussi «l'approvisionnement de l'Algérie par de l'énergie renouvelable». S'agissant des équipements médicaux de pointe, Berlin est un leader en la matière, le chef de la diplomatie allemande a indiqué «qu'il y a des projets en vue». Pour sa part, M. Medelci, tout en évoquant les différents secteurs marquant le partenariat algéro-allemand (militaire, sécuritaire, culturel), a indiqué que le transfert des nouvelles technologies et leur maîtrise sont à même de soutenir localement «la production industrielle». La visite du ministre des Affaires étrangères allemand, qui s'achève aujourd'hui, a été aussi l'occasion de s'entretenir avec les responsables algériens sur les questions brûlantes marquant les scènes régionale et internationale, entre autres, la crise syrienne à propos de laquelle M. Medelci a mis l'accent sur la nécessité de consentir plus d'efforts dans le cadre de la Ligue arabe pour l'arrêt des violences dans ce pays.