L'association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), a annoncé hier, que la date butoir de remise des demandes de retraitement des dettes des petites et moyennes entreprises (PME) auprès des agences, a été reportée au 31 janvier 2012. Cette nouvelle mesure prise, suite à la décision des banques après accord des pouvoir publics, devra permettre aux entreprises nationales de bénéficier pleinement du rééchelonnement de leur dette. La décision relative au report de la date de dépôt des dossiers de rééchelonnement, prévue initialement le 31 décembre 2011, a été le résultat, selon l'Abef d'une évaluation d'étape faite à la fin du mois de décembre dernier, laquelle a permis «d'apprécier le rythme des dépôts». D'ailleurs, cette période supplémentaire constitue, d'après la même source, une ultime occasion offerte aux opérateurs désirant bénéficier du mécanisme de sauvetage financier mis en place sous l'égide des pouvoirs publics et avec le soutien de l'Etat. Selon l'association, les entreprises susceptibles d'être éligibles à ce mécanisme, ayant pour but de renforcer le tissu économique du pays, sont «celles exerçant des activités de production de biens et de services et subissant des difficultés financières importantes que reflète le niveau de leurs impayés constatés au 30/04/2011 et classés par les banques selon les dispositions réglementaires régissant l'évaluation et le classement des créances dues». L'Abef a, par ailleurs, indiqué qu'une fois le délai dépassé, aucune demande ne sera recevable. Le mécanisme de rééchelonnement des PME, a concerné, selon la dernière déclaration faite par le ministre des Finances, Karim Djoudi durant le mois d'octobre dernier, 200 milliards de dinars de dettes alors que 80 milliards de dinars ont été déboursés pour la prise en charge des agios réservés. Notons que, ce sauvetage financier décidé depuis le début de l'année 2011, à travers les travaux des deux réunions du Conseil des ministres et consolidé lors de la tripartite de mai dernier, marqué par l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) à 18 000DA, est compris dans la loi de finances complémentaire (LFC) de l'année dernière.