Les élus du FLN au sein de cette auguste assemblée ont dénoncé publiquement le président de l'APW sur la question des procurations qui ont été certifiées non conformes, pour ne pas dire «falsifiées». Le président, d'obédience FLN et opposant à la ligne de son parti, a, au cours de cette session extraordinaire qui s'est tenue le jeudi 5 janvier, voulu faire passer coûte que coûte un ordre du jour sur «les problèmes du secteur de la santé». Les élus FLN, contactés à ce sujet, ont été unanimes à déclarer ceci : «C'est un règlement de comptes.» Cette honteuse affaire contre le directeur de la santé et de la population de la wilaya de Mascara, M. Zerhouni, a fait office de diversion, par le biais du président de l'APW et de quelques autres chasseurs. Presque quatre années de blocages et autres enfantillages du premier responsable de cette assemblée imposés à la population de la wilaya, qui a, d'ailleurs, vu une guerre ouverte déclenchée contre l'ancien wali. Le mensonge depuis quatre années court avec ses grands chantiers, le monde rural et les milliers de logements qui n'ont jamais été lancés. Les quatre années tirent à leur fin, durant lesquelles rien n'a été réalisé dans une wilaya où des élus font des promesses démagogiques et irréalisables et s'ingénient dans la politique politicienne. Treize membres du FLN de cette assemblée nous ont déclaré : «En plus des procurations non conformes, le président a carrément violé le code de wilaya en présentant le président de la commission de santé qui a démissionné de ce poste, il y a de cela plus de deux années.» Des accusations très graves ont été lancées contre le président de l'Assemblée populaire de wilaya, au cours de cette session houleuse, et dont le mandat tire à sa fin, en quelque sorte la fin des haricots pour le précurseur de la politique rurale au sein de cette auguste assemblée. Les élus du parti du Rassemblement national démocratique, qui ont refusé de pétitionner avec les élus du FLN contre le président de l'APW, ont par contre boycotté cette session qui a fini en queue de poisson. Des islamistes et autres partis suivistes qui étaient présents lors cette session extraordinaire ont essuyé une véritable gifle. Le wali de Mascara, qui a marqué par sa présence cette «mascarade qui en dit long», a invité l'ensemble de son exécutif à quitter les lieux. Le quorum qui n'était pas atteint a fait sortir de son gong le premier responsable de la wilaya, qui, parait-il, ne badine pas avec la réglementation. Il ne s'agit pas de prétendre que nous sommes en dictature, ni que la liberté d'expression n'est pas garantie, mais d'affirmer que beaucoup d'élus agissent principalement dans le but de maintenir leur domination.