Encadrés par d'éminents spé-cialistes dans le domaine du patrimoine culturel, des ateliers de formation ont été organisés, hier, au palais de la culture Dar El Imama de Tlemcen au profit des journalistes. Ils ont permis de mettre en évidence l'importance de la formation académique aux besoins des journalistes afin d'acquérir des connaissances générales ou spécifiques dans le domaine du patrimoine culturel. Ces ateliers se déroulent généra-lement durant une semaine et sont animés par des intervenants et des spécialistes et ont pour objet également le développement et la connaissance spécifique des problématiques que connaît ce domaine dans notre pays. «C'est aussi une porte ouverte pour les journalistes désireux d'acquérir ou de renforcer des connaissances», précisent les participants lors de leurs inter-ventions. Les participants à ces ateliers ont fortement souligné la nécessité de mettre au point de nouvelles con-naissances au profit des jour-nalistes en traitant notamment de certains aspects touchant le pa-trimoine culturel matériel et immatériel. Par ailleurs, ils ont mis l'accent sur le rôle central du patri-moine collectif pour le déve-loppement de la culture nationale. Intervenant à l'ouverture de ces ateliers, le directeur du patrimoine au niveau du ministère de la Culture, Mourad Batrouni, a relevé la nécessité de préserver notre patrimoine, tout en précisant que ce dernier est le vecteur essentiel de l'identité d'un individu ou d'un groupe social qui s'exprime à travers des comportements, des attitudes, des gestes et des réflexions codifiées d'identifica-tions, d'appréciations et d'appar-tenances. Il a par ailleurs évoqué, dans son intervention, les différentes lois sur le patrimoine culturel, préci-sant qu'en 1967, l'Algérie s'est dotée d'une loi nationale sur le patrimoine culturel, à travers «l'ordonnance 67-281 du 20 décem-bre 1967» relative aux fouilles et à la protection des sites et monu-ments historiques et naturels, notant également que l'année 1988 est une date historique ayant marqué la rupture et la censure avec un ordre préétabli dans le domaine du patrimoine culturel. «A cette date, l'Algérie s'est placée dans un nouveau contexte politique, social, économique et culturel marqué par l'émergence d'une société civile active», ajoutera M. Batrouni. Pour sa part, Saïd Triaâ, professeur au département d'archéologie de l'université de Chlef, a mis en évidence le rôle du patrimoine immatériel dans le développement des rites de la population, relevant, dans ce sens, que le patrimoine culturel immatériel désigne plusieurs domaines à l'intérieur de ce patrimoine, à savoir les traditions orales, les langues, les arts du spectacle, les pratiques sociales et rituelles ainsi que tout le savoir -faire lié à l'artisanat traditionnel.