Les cours du baril de pétrole vont-ils intégrer les campagnes électorales futures ? L'opportunité d'une production supérieure à nos besoins en devises sera au centre des discours. Pourquoi chercher à produire, c'est-à-dire à vendre et à encaisser des montants supérieurs à nos besoins au lieu de laisser des réserves pour nos générations futures ? L'un des paramètres qui encadrent pratiquement toutes les lois de finances passées est le prix du baril de pétrole qui sert de référence à l'élaboration de ces lois. Ceci revient à dire que l'Etat a adopté une position de prudence pour se mettre à l'abri d'un éventuel rétrécissement des marges de manœuvre financière et pour pouvoir se doter de réserves de change. Ceux qui reprochent au pouvoir de ne pas élever le prix de référence servant à l'élaboration de la loi de finances partent de l'idée que la conjoncture internationale actuelle est favorable au maintien de la stabilité des cours du pétrole dans le moyen terme, ceci d'une part ; d'autre part, cela limite les possibilités d'aspirer à une augmentation de la part des investissements. Revoir ainsi à la hausse le prix de référence permettrait d'accroître les potentiels de développement, toujours selon les mêmes intervenants. D'autres revendiquent la hausse du prix de référence pour affecter le surplus à la fois au développement et à l'augmentation des salaires pour amortir la pression exercée sur le pouvoir d'achat des salariés. De toute façon, il apparaît que pour une longue période encore, l'économie continuera à fonctionner avec les moyens budgétaires de l'Etat alors qu'il est connu que les ressources provenant de la vente des hydrocarbures ne sont pas éternelles.