Le wali d'Illizi, Mohamed Laïd Khelfi, enlevé lundi par un groupe armé dans la région de Timeroualine, et libéré mercredi sur le territoire libyen par les autorités locales, a été remis hier aux autorités algériennes au niveau du poste frontalier de Deb Deb. C'est ce qu'a confirmé, hier, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, dans un second communiqué publié après celui de l'enlèvement. Sans donner de détails sur cette affaire ayant fait beaucoup de bruit depuis lundi soir, la source officielle a affirmé que «le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales confirme officiellement la remise, ce matin (hier, ndlr) à 10h50 par les autorités libyennes de M. Mohamed Laïd Khelfi, wali d'Illizi au niveau du poste-frontière de Deb Deb». Ainsi, le premier cadre de l'Etat enlevé dans le pays depuis l'avènement du terrorisme, et même du phénomène de kidnapping, a été libéré 43 heures après son enlèvement par des ravisseurs «algériens, armés et identifiés» dans des circonstances suscitant encore plein d'interrogations. Sans aucune information supplémentaire, le département de Dahou Ould Kablia a confirmé l'enlèvement et la libération en se contentant de rappeler que le wali «a été enlevé, lundi à 16h dans la région de Timeroualine, par trois jeunes Algériens armés et identifiés au retour d'une mission d'inspection et de travail dans la commune de Deb Deb». Auparavant, l'Agence presse service (APS) avait annoncé mardi, en fin de journée, citant une source du ministère de l'Intérieur, la libération par les autorités libyennes de M. Khelfi, «qui sera remis de façon imminente aux autorités algériennes», en précisant que «les ravisseurs ont été arrêtés à 150 km en profondeur du territoire libyen et que le wali a pu joindre mardi sa famille par téléphone afin de la rassurer». Bien que cette libération vienne soulager un sérieux malaise au niveau national et mettre fin aux différents scénarios exprimés par les uns et des autres, l'énigme demeure quant aux circonstances de cette affaire. Des interrogations persistent quant au déplacement d'une délégation officielle sans escorte, sur la libération du chef du protocole du wali, le chef de daïra d'In Amenas et le chauffeur par les ravisseurs du wali, le déplacement de ces derniers de l'autre côté de la frontière et leur arrestation par les autorités libyennes, ainsi que sur leur identité et leur appartenance ou non à un groupe de criminel spécifique. En tout état de cause, la thèse du terrorisme a été dès le départ écartée en attendant de savoir plus sur les causes et les circonstances de cet enlèvement.