Le verdict de l'affaire des malversations entreprises en 2007 par l'ex-chef de l'unité aérienne de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Oultache Chouaib, en faveur de la société Algérian business multimedia (ABM), sera connu le 29 janvier prochain, a annoncé, dans la nuit de jeudi à vendredi, la cour d'appel d'Alger. Au cours du procès en appel, le procureur général a requis dans cette affaire 10 ans de prison ferme contre 24 autres inculpés, accusés dans cette même affaire, dont Mohamed Antri Bouzar, P-DG d'ABM, Toufik Sator, directeur général adjoint de la même société et qui se trouve être le gendre de Oultache et l'ex-directeur de l'administration générale à la direction générale de la Sûreté nationale, Dhimi Youcef. Vingt-cinq personnes, dont dix-neuf fonctionnaires de police, ont été inculpées dans cette affaire pour trois chefs d'accusation, à savoir «passation de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics et trafic d'influence». 21 personnes ont été condamnées en date du 9 novembre dernier à des peines de prison ferme allant de 3 à 7 ans par le tribunal de première instance de Sidi M'Hamed. Quatre autres personnes ont bénéficié de la relaxe. Selon l'ordonnance de renvoi, les faits concernent la passation de marchés «douteux» portant sur des équipements informatiques entre la direction générale de la Sûreté nationale et la société ABM. Dans le même sillage, le collectif de la défense s'est retiré après que le juge Halali Tayeb leur eut signifié «impossibilité absolue» de mettre à leur disposition le rapport de l'inspection générale de la DGSN relatif à la régularité ou non du marché, objet du litige, car, selon lui, «inexistant» dans le dossier. La défense représentée par le bâtonnier, Me Sellini Abdelmajid, a estimé que les droits de la défense ont été bafoués en refusant de mettre à sa disposition ce rapport qui, selon elle «prouve que le marché, objet du litige était régulier». Après le retrait de la défense, tous les prévenus ont accepté d'être jugés sans la présence de leurs avocats, hormis Oultache Chouaib et Toufik Sator qui ont refusé d'être entendus sans la présence de leur défense. Notons que selon l'ordonnance de renvoi, les faits concernent la passation de marchés «douteux» portant sur des équipements informatiques entre la direction générale de la Sûreté nationale et la société ABM.