Le trafic de drogue à Annaba est un phénomène qui touche d'ores et déjà des milliers de jeunes et moins jeunes délinquants dans cette région. Il y a deux jours seulement les éléments de la gendarmerie de Annaba ont réussi un coup de filet qui a permis de démanteler un réseau de trafiquants de drogue, composé de plusieurs personnes résidant presque tous dans le quartier populaire du 8 mai 1945. Un nombre de 22 personnes originaires de Annaba ont été arrêtées en possession de 8 kg de kif traité suite à des informations précieuses fournies par leurs complices, a-t-on appris de sources sécuritaires. En outre la brigade de stupéfiants de la sûreté de wilaya a réussi à faire tomber dans leur filet une nouvelle bande de trafiquants de kif, composée de cinq personnes spécialisées dans la vente de drogue, a-t-on appris de sources policières. Après l'arrestation des auteurs présumés, un mandat de perquisition a été délivré par le procureur de la République pour fouiller le domicile de l'un des cinq mis en cause. Et là les policiers ont découvert une quantité de 5 kg de kif traité, en plaquette, prête à la commercialisation. La marchandise était bien cachée dans un appartement situé dans la cité de Zaafrania à Annaba. Ce réseau de trafiquants dont la plupart est composé d'ex-prisonniers fut placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur. Dans cette optique; il est à souligner que le tribunal correctionnel de Annaba traite chaque jour une dizaine d'affaires liées au trafic de drogue. L'affaire la plus récente était celle des deux trafiquants notoires en l'occurrence Hasnaoui G. et Nasredine S. qui ont été condamnés par la cour d'assises à 20 ans de prison alors que le troisième complice un certain Adel A., toujours en cavale, une réclusion de perpétuité par contumace a été prononcée contre lui. Les faits constituant cette affaire remontent selon les informations judiciaires au mois de septembre 2009, lorsque les accusés venant de la ville de Skikda avaient tenté de traverser par la frontière est algéro-tunisienne à bord de leur voiture de marque Mégane, au moment où les douaniers tunisiens avaient soupçonné ce véhicule pour le fouiller minutieusement avec un détecteur, ils sont parvenus à trouver une quantité de 38 kg de kif traité dissimulée et ce , après avoir fait appel à un expert pour démonter la voiture. Profitant d'un moment d'inattention , les trafiquants avaient réussi à regagner le poste frontalier algérien pour s'évader. Un des détenus s'était rendu aux douaniers d'Oum Tboul qui l'ont arrêté sur le champ. Le deuxième trafiquant fut capturé quelques jours après par la police. Les investigations déclenchées par les enquêteurs avaient déterminé que les mis en cause avaient plus d'une fois traverser la frontière. Lors de leur procès, ces trafiquants avaient nié toute implication dans ce trafic de drogue. Lors de son réquisitoire le procureur général avait annoncé une lourde peine d'emprisonnement contre les accusés. A ce sujet, il convient d'indiquer qu'entre 250 000 et 300 000 jeunes, âgés entre 12 ans et 35 ans, consomment de la drogue, selon une enquête nationale sur la drogue dans le pays. La consommation de drogue «touche également les universités et les cités universitaires. l'Algérie est devenue ces dernières années, un pays consommateur de drogue en particulier le cannabis et les psychotropes. La cocaïne circule Le tribunal de Bir Mourad Raïs avait inscrit une affaire de drogue dure, notamment de la cocaïne introduite par un important réseau de trafic d'héroïne et de crack, activant au niveau d'un quartier huppé de Hydra, en plus des cités de Bab Ezzouar, Dar El Beïda et la ville d'El Afroun. Ce réseau de trafic de drogue est dirigé par deux ressortissants africains, un nigérian et un malien,selon les informations judicaires. Parmi ces membres, figurent aussi deux fils de deux généraux et le fils d'un ancien ministre de l'Habitat. Les services de sécurité ont saisi une importante quantité de ces drogues dures (plus de 40 capsules) en plus de seringues. Il faut savoir que l''Afrique est un point de transit de plus en plus important pour les organisations de trafic de narcotiques, l'Afrique n'est cependant plus le seul point de passage de la drogue provenant de l'Amérique Latine et de l'Asie vers l'Europe et l'Amérique du Nord, mais est désormais devenue un marché peut-être encore «résiduel», mais cependant non négligeable pour les réseaux de trafiquants de narcotiques. Le prix de cette drogue varie entre 80 et 100 euros le gramme,précise-t-on.