La générale de la pièce théâtrale énigmatique «SDF, mais...» dédiée aux sans-domicile-fixe par l'association culturelle et scientifique Aghbalou, a drainé, samedi au niveau du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, un public nombreux visiblement charmé par le sujet et le jeu de scène des acteurs. Cette œuvre, écrite et réalisée par Sid Ahmed Draoui, est l'histoire d'un groupe de personnes vivant en marge de la société, dans un squat représenté sur scène par une ossature symbolisant un immeuble recouvert de graffitis et de tags. Toutes les franges de la société y sont représentées par les individus vivant dans le squat, une fille abandonnée à sa naissance, un chômeur bardé de diplômes, un jeune issu d'une famille très riche en quête d'affection. Un groupe devenu une vraie famille soudée et géré par leur chef dénommé El-Fahd. Un groupe qui, malgré sa situation de misère, reste très attaché à sa patrie et refuse de verser dans la délinquance et le banditisme. «Ni fuite, ni vol», chantent en chœur les SDF. L'apparition d'un autre groupe de SDF les Mamatrakis, spécialisé dans le trafic de drogue, menace la cohésion et la «quiétude» du groupe d'El-Fahd. Ce dernier réussit à les espionner par Deblet El-Aïn et à les faire tomber dans un traquenard avant d'être cueillis par la police.