La création d'une agence nationale d'assurance contre les risques climatiques sur l'agriculture, pour mieux préserver le programme de développement agricole, a été soulignée, hier, à Alger par l'expert des assurances dans le domaine agricole, Mohamed Benarbia, dans une déclaration en marge des travaux du 2e forum méditerranéen sur les prévisions saisonnières. M. Benarbia a estimé «urgent de moderniser le secteur des assurances contre les risques climatiques sur les produits agricoles afin de préserver les acquis réalisés par le secteur ces dernières années». Lors de ce forum organisé par l'Office national de météorologie (ONM) et le Centre africain des applications météorologiques pour le développement, M. Benarbia a plaidé pour un partenariat entre les compagnies d'assurance privées et publiques afin de définir les vrais problèmes auxquels font face les agriculteurs concernant «les risques climatiques notamment la sécheresse et les inondations menant souvent les agriculteurs à abandonner leurs récoltes». Outre les compagnies d'assurance, le même expert a souligné le rôle que doit jouer l'Etat notamment «pour alléger des charges de ces compagnies qui ne manifestent pas un grand intérêt à la filiale agricole eu égard à son faible rendement» d'une part, et «encourager les agriculteurs à poursuivre leur activités», d'autre part. Il estime par ailleurs que le nouveau système des assurances à adopter, «doit reposer sur des bases scientifiques inspirées des études élaborées par les chercheurs en la matière». L'expert a déploré le faible taux d'assurance sur les risques agricoles qui ne dépasse pas, a-t-il rappelé, «1% où la présence des compagnies d'assurance dans ce domaine ne franchit pas 0,5%». Il a relevé dans le même contexte que les assurances commerciales étaient minimes et ne couvraient pas tous les risques sur l'agriculture liés au climat comme la sécheresse, les ouragans, les tempêtes dont les dédommagements restent décourageants pour les agriculteurs».