Benchenine Athmane, né le 8 juin 1965 à Mascara, fonctionnaire au service de la «Drag» de la wilaya depuis 1991, a vu ses premières activités de syndicaliste effectives en tant que membre «désigné» de la section syndicale Snapap, durant l'année 2000. En 2004, nommé provisoirement à la tête de la section de wilaya, il s'est attelé à préparer une nouvelle assemblée élective générale, qui s'est tenue en 2005 et où il est élu secrétaire général du bureau de wilaya de Mascara. Dans l'entretien qui nous été accordé, le SG du Snapap nous décrit un peu l'état dans lequel se trouver le syndicat en tant que membre avant d'accéder à ce fauteuil des plus convoités La NR : Quel bilan faites- vous depuis votre installation à la tête du Snapap ? Benchenine : Avant 2004, Comme vous le savez, le syndicat était divisé pour des considérations autres que celui de défendre les intérêts des fonctionnaires. On a été obligé de revoir notre stratégie, et ce, en provoquant un congrès extraordinaire, pour séparer le bon grain de l'ivraie. Sans généraliser, pas mal de gens dans notre corporation se battent pour les autres, sans rien attendre en contrepartie. Depuis cette date de délégation, le «Snapap» au niveau de la wilaya de Mascara ne cesse d'aller à la rencontre des fonctionnaires de l'administration publique, vu les dérives sociales dont ont été victimes ces derniers. Oui, il y a des brebis galeuses partout, c'est un fait. Je réitère dans ce contexte navrant, qu'il ne faut pas généraliser, car c'est en tombant dans l'extrême qu'on devient isolé, mal informé, aigri et surtout inefficace. D'ailleurs, si on fait un tour d'horizon du bilan que vous avez demandé, je me permets de vous annoncer que pas moins de quinze sections syndicales ont été installées à travers les différentes administrations publiques. Dernièrement, vu la confiance constatée, le Snapap, a été constitué de trois bureaux à savoir: la direction des services agricoles, la direction de wilaya des impôts et le Trésor public. Je vous annonce à ce rang, que le «Snapap» est un syndicat considéré comme représentatif. La confiance accordée à notre syndicat, a permis à bon nombre de fonctionnaires de rejoindre notre mouvement syndical. Pouvez-vous nous brosser un aperçu sur la relation de travail entre le Snapap et l'administration au niveau de la wilaya de Mascara ? Une très bonne relation règne dans le cadre de notre activité syndicale, et ce, contrairement à ce qu'on dit. Dans ce contexte, les autorités de la wilaya, à leur tête le premier magistrat, M. Ouled Salah Zitouni ont énormement facilité la tâche à notre syndicat, et ce, dans le cadre de la loi. Dans cette optique, nous insistons pour que l'actuel wali ne soit ni partial ni dans le favoritisme entre les divers syndicats représentatifs au niveau de la wilaya de Mascara. Cependant, les violations des libertés syndicales surgissent ces derniers temps, à travers certains responsables, particulièrement, la directrice des impôts de la wilaya de Mascara, qui reconnaît le pluralisme syndical sur le plan formel, mais privilégie l'UGTA dans le fond et la forme, et ce, pour des considérations qui sont contraires du cadre juridique de la liberté syndicale. Justement, nous avons eu échos de certains dérapages très graves de responsables irrespectueux des lois de la République, notamment sur les lois syndicales où carrément la loi de juin a été piétinée. Qu'en est-il exactement ? Par souci de respect au premier magistrat de la wilaya, vu la stabilité dirigeante dans cette partie de l'Algérie profonde, nous veillons au retour de la sérénité mais également celui de respecter le droit des divers partenaires sociaux, malgré les dérapages disproportionnés vis-à-vis de nos syndicalistes. Pas question cependant de laisser pourrir la situation, car nous sommes très attentifs à ce qui se passe comme harcèlement, menaces et autres intimidations des syndicalistes, à l'exemple de ce qui se passe dans la direction des impôts. Notamment, la violation des articles 48, 53 et 53 bis de la loi susmentionnée. Nous sommes un syndicat qui veille au respect des lois syndicales tout en défendant les intérêts des fonctionnaires, et ce, en collaboration avec les divers partenaires, dont nous sommes fiers de coopérer en toute transparence. Nous sommes un syndicat respectueux des lois de la République, les buts du «Snapap» sont la défense des intérêts professionnels, matériels et moraux de tout le personnel de l'administration publique par la représentativité de ceux-ci devant les pouvoirs publics. Votre présence aux quatrièmes assises du Cnes, qui se sont tenues le 17/10/2011 à Oran, a vu votre participation à cette importante Workshop rentrant dans une nouvelle stratégie de développement local. Pouvez-vous nous expliquer votre rôle au cours de cette concertation ? Effectivement, nous avons pris part à cette concertation, et ce, suite à l'invitation qui nous a été destinée par Monsieur le wali, Ouled Salah Zitouni pour se rendre a cette quatrième session, tout en nous permettant de formuler les divers suggestions et autres points se référant dans les domaines sociaux, économiques. Un rapport détaillé a été remis en main propre au premier et principal animateur du Cnes, M. Babes au cours de cette manifestation. Un appel ? Le Snapap est résolu à assurer à ses membres le meilleur service et la meilleure représentation qui soient. En tant que syndicalistes, attachés au progrès social, «le Snapap bureau wilaya de Mascara», veut se donner une image plus présentable avec l'ensemble des partenaires sociaux. Nous exigeons une tangible égalité dans les traitements, en tant que force syndicale, avec un nombre important d'affiliés, désormais motivés et décomplexés, où nous revendiquons légitimement d'être traités sur un même pied d'égalité où il est impératif de revenir en démocratie. Il faut hisser le niveau d'éthique, dans une logique de réduction des inégalités et la hogra (injustice). Propos recueillis par