Trois jours durant, le mouvement de d�brayage a fortement perturb� plusieurs secteurs, notamment celui de l�enseignement. L�appel de l�intersyndicale de la Fonction publique a bien �t� entendu. Pour les huit syndicats qui en sont membres, ce mouvement a permis de briser le mur du silence. Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Les entraves et la pression de l�administration � l�encontre des fonctionnaires ne les ont pas emp�ch�s d�adh�rer au mouvement de d�brayage. Pour preuve, le minist�re de l�Education nationale a adress� une note aux directeurs de l��ducation des diff�rentes wilayas leur demandant de lui transmettre les noms des gr�vistes en vue de les sanctionner. De plus, certaines administrations se sont distingu�es en mena�ant les travailleurs de d�falquer de leur salaire les jours de gr�ve. Les initiateurs de ce mouvement, le Cla, le Cnapest, le Satef, le Snapap, le SNTE, le SNPEPM, la Ceca et la coordination des sections Cnes, ont toutefois r�ussi � susciter l�adh�sion des fonctionnaires. Pour Mohamed Hadji Djilani, porte-parole du Syndicat national des personnels de l�administration publique (Snapap), l�objectif de cette action de protestation a �t� atteint. �Nous avons cass� le mur de la gr�ve des fonctionnaires�, a-t-il d�clar�. Et d�ajouter : �Le fait que des fonctionnaires, affili�s aux syndicats ou pas, aient d�bray�, est une preuve de notre volont� de faire avancer nos revendications. � La �r�signation� des fonctionnaires n�est plus un fait. �Nous avons le sentiment que les fonctionnaires se sont r�veill�s. Nous avons r�ussi � les faire r�agir�, a encore relev� le porte-parole du Snapap. Au-del� de cet aspect, Hadji Djilani souligne que cette gr�ve de trois jours a �t� marqu�e par la pr�sence des syndicats autonomes sur le terrain. �Nous avons d�montr� notre pr�sence sur le terrain. C�est une preuve que nous avons une assise repr�sentative des fonctionnaires �, a-t-il ajout�. Une preuve estim�e comme des plus �tangibles � � l�adresse de l�opinion nationale et internationale. �L�existence du pluralisme syndical sur le terrain est une r�alit�, a encore not� Mohamed Hadji Djilani. De son c�t�, le pr�sident du Syndical national des enseignants du param�dical (SNEPM) estime que �leur appel a eu un large �cho�. �Aujourd�hui (hier, ndlr), le d�brayage s�est poursuivi dans plusieurs wilayas telles Batna, Constantine, Skikda, T�bessa, S�tif, Bouira ( Sour-El-Ghozlane ) , Tlemcen, Oran, Mascara, Tiaret, Chlef et � degr� moindre Tizi Ouzou et B�ja�a�, ajoute-t-il. Les cours au sein des �tablissements scolaires, notamment les lyc�es, ont �t� aussi fortement perturb�s. Les �l�ves n�ont pas eu cours durant ces trois journ�es. Comme � leur habitude le Cnapest et le Cla ont r�ussi � faire adh�rer les enseignants. M. O.