Concourir rentablement à garantir la sécurité du pays, tant sur le plan alimentaire, de la santé, informatique, de ses frontières ou bien encore en matière de richesses vitales. C'est toute l'importance de l'enjeu qui intéresse la stratégie de la mise en place de la troisième loi sur la recherche scientifique et le développement technologique présentement en cours de préparation. C'est ainsi que dans le cadre de cette loi, qui recouvrira les années de 2013 à 2017, des assises nationales sur l'énergie et les ressources en eau se tiennent depuis hier, et ce, jusqu'à aujourd'hui au centre de recherche Udes de Bou-Ismail. Ont pris part à cette rencontre qui est un véritable défi et qui est rappelons le, organisée par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, des chercheurs, des opérateurs économiques, des experts et des représentants des départements ministériels concernés. Lors de son discours, le professeur Aourag, directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique, a souligné aussitôt, l'état des lieux peu brillant de l'étendue de l'interaction réelle définissant la relation entre l'université et le secteur socioéconomique. «Dans le domaine de la recherche scientifique, nous sommes en panne d'idées. Ce manque de créativité et d'innovation est le produit de l'inadaptation, dans la plupart des cas, des projets de recherche achevés par rapport aux besoins réels du pays en matière d'amplification. Cela s'explique, d'une part, du fait que les travaux de recherches sont généralement amorcés par rapport aux connaissances et l'aptitude connaissance cumulées par le chercheur et d'autre part, par l'absence de développement technologique qui est en soi l'authentique pont reliant la recherche scientifique au secteur socioéconomique» entrevoit- il. C'est pour cadrer l'effort de recherche dans les domaines sensibles et privilégiés pour notre pays, souligne-t-il, qu'on projette la mise en œuvre de la troisième loi de la recherche scientifique en question. «La future loi à projection 2013-2017, s'inscrit dans la continuité de l'actuelle qui prendra fin en 2012. Les assises d'aujourd'hui, ont été initiées dans l'optique de dresser un état des lieux, tout en situant les lacunes et autres carences en vue d'apporter les solutions et les corrections nécessaires», appuie le même orateur. Pour y arriver, ce dernier a mis l'accent sur deux facteurs primordiaux, sans quoi tous les efforts qui y seront entrepris dans le futur seront insuffisants. «Le premier paramètre est relatif aux ressources humaines qui, par essence est le pilier du développement technologique. Afin de concrétiser cet objectif, on doit non seulement s'appuyer foncièrement sur la formation à l'échelle académique (théorique) mais aussi sur la formation d'ingénieurs capacitaires, capables de transformer les idées et les projets théoriques des chercheurs en un produit ou bien un service, dont l'application fera avancer les différents secteurs d'activités économiques. Avec le système LMD, le processus de formation des ingénieurs de recherche est amorcé. Dans trois ans, on aura notre première promotion. Aussi, à partir de la rentrée universitaire prochaine, les thèses qui seront présentées ne seront plus d'ordre théorique mais traiteront des problèmes réels et prendront en compte les besoins exprimés par le secteur économique, notamment industriel», révèle-t-il. Le deuxième facteur déterminant selon l'intervenant est la mise à niveau des infrastructures et des équipements des centres de recherche. «Actuellement l'Algérie dispose de 35 centres de recherche pour une population de 34 millions d'habitants. Ce coefficient est très loin des standards internationaux. Pour combler le manque, l'Etat a dégagé les fonds essentiels pour renforcer la base infrastructurelle en ce sens. Actuellement nous avons lancé un programme de réalisation de 100 centres de recherche à travers le pays» dira-t-il à ce propos. Concernant le programme national de recherche qui sera contenu dans la future loi, ce dernier a précisé que tous les projets qui y seront retenus doivent traiter des questions relatives aux domaines prioritaires et sensibles de notre pays. Pour sa part, le directeur du centre de développement des énergies renouvelables (Cder), en l'occurrence M. Belhamel, a axé sa communication sur le développement des énergies renouvelables d'ici 2030. «La stratégie mise en place comporte trois étapes interdépendantes. La première de 2013 à 2016 concernera l'expérimentation des technologies nouvelles sur les énergies renouvelables, la deuxième de 2017 à 2020, verra l'installation de pôles pilotes d'industries spécialisées en la matière. De 2021 à 2030, on entrera dans la phase finale en mettant en place une industrie pérenne et performante, capable de produire 40% des besoins futurs en énergie, tout en développant un partenariat gagnant/gagnant avec d'autres pays et ensembles régionaux», confie ce dernier en aparté. Le troisième intervenant en plénière est le professeur Sellami. au cours de sa présentation, il a dressé un état des lieux sur les places qu'occupent les spécialités des énergies et des sciences de l'eau dans nos universités ainsi qu'un état comparatif avec les pays voisins notamment. Il ressort ainsi que des efforts considérables pour consolider la recherche et l'enseignement de ses filières ont été déployés ces dernières années.