Intervenant en ouverture des travaux d'atelier sur la mise en œuvre des recommandations au titre du 1er cycle de l'examen périodique universel (EPU) du conseil des droits de l'homme de l'ONU, Farouk Ksentini a indiqué que l'Algérie est animée d'une volonté réelle d'agir en faveur de la protection des droits de l'Homme. A ce même sujet, le président de la CNCPPDH a mis en exergue les profondes mutations qu'a connues le contexte interne national depuis ce premier examen, dont l'une des plus significatives est le programme de réformes politiques et institutionnelles en cours. L'atelier ouvert à Alger a réuni des représentants de l'Assemblée populaire nationale, du Conseil de la nation, de la société civile, des membres de la CNCPPDH, ainsi que et des experts nationaux et internationaux en matière des droits de l'Homme. Dans son allocution, le président de la CNCPPDH a émis son souhait de voir les travaux de l'atelier pris en considération par ces profonds changements pour «les faire porter de la manière la plus objective», à la connaissance, de la communauté internationale qui sera chargée de l'examen périodique universel du dossier Algérie lors du deuxième cycle de l'EPU. Il a expliqué que ce mécanisme (EPU) qui vient en sus des traditionnels mécanismes conventionnels et non conventionnels existants, apparaît également comme un «formidable instrument de diplomatie parallèle, aux droits de l'homme et de la dignité de l'être humain avec tout ce que cela sous-entend». «Au-delà des prismes et des divergences», le président de la CNCPPDH a souhaité, en outre, que dans le cadre de cet atelier, la richesse des divers points de vue soit le prélude à un «travail en commun intégré» pour un but unique, a-t-il dit, «celui de la promotion de la culture des droits, de l'égalité, de l'équité et de la non-discrimination au service de non-concitoyens». Il a rappelé, à cet égard, la qualité de la CNCPPDH, en tant qu'institution nationale des droits de l'Homme, «faisant du dialogue, de la compréhension, de la concertation, de l'écoute et son credo» et de «l'ouverture sur les réalités et le pluralisme sa méthode». La tenue de cet atelier intervient à l'approche du deuxième cycle de l'EPU pour lequel l'Algérie est programmée pour le mois de juin pour présenter son second rapport national. Dans ce même contexte Ksentini a indiqué que l'Algérie présentera à la Ligue arabe son rapport relatif aux droits de l'Homme au mois de mai prochain. Les participants à cette rencontre auront l'occasion de s'informer et/ou développer leurs connaissances au sujet dudit mécanisme et des récents changements dont il a fait l'objet, de débattre des recommandations adressées à l'Algérie lors du premier cycle du mécanisme de l'EPU, d'évaluer l'état de leur mise en œuvre.