Cela fait presque deux années que les habitants de la cité Fades de Hadjout crient leur désespoir afin que les autorités locales interviennent pour relancer les travaux de branchement au gaz de ville qui ont été interrompus voilà plus d'une année pour des considérations qu'on ne connaît pas. Le malheur dans tout cela, c'est que la population dont la totalité est issue de familles qui vivent sous le seuil de pauvreté n'arrive pas à se chauffer du fait que le gaz de ville n'a pas été acheminé vers les bâtiments. Pourtant, il ne reste que la mise en place des colonnes montantes pour que cette énergie parvienne aux foyers. Mais hélas, une nouvelle fois, l'OPGI de Tipasa et la SDA se jettent la balle sans trouver une solution. Malgré les multiples interventions au niveau de l'APC et de la daïra de Hadjout pour interpeller les autorités locales ainsi que les différents responsables (Sonelgaz et OPGI), aucun écho n'est parvenu à ce jour. Abderrahmane, qui frise la soixantaine, ne sait plus à quel saint se vouer. «Voilà maintenant près de deux ans, nous étions ravis que les autorités de wilaya répondent à nos problèmes et plus particulièrement, le branchement au gaz de ville, notre joie était de courte durée et il semble que ce projet traîne et traînera encore.» Un sexagénaire lui emboîte le pas : «Je dois louer une camionnette pour 250 DA pour aller me ravitailler en gaz butane et le comble je dois monter cinq étages pour y arriver pourquoi nous avoir oublié. Eux, bien sûr (les responsables) ont tout à portée de main». Mustapha se dit indigné par les promesses des responsables locaux et de wilaya : «Désormais, je ne crois personne avec ces gens, seul la force est nécessaire alors nous allons opter par des manifestations pour faire valoir nos droits.» Visiblement en colère, il ajoute le président de la République n'est pas au courant de ce qui arrive un peu partout en Algérie, ce n'est pas de sa faute, ce sont les responsables locaux qui nous ignorent et nous incitent à sortir dehors pour casser et ce n'est qu'à ce moment là qu'ils viennent dialoguer pour éteindre le feu.» «Depuis toujours, nous avons adopté une attitude raisonnable mais maintenant, c'est le contraire qui va se produire si nos revendications légitimes ne sont pas prises en considération.»