Au total, 1 300 enfants atteints d'une cardiopathie congénitale ont été hospitalisés en 2011 à la clinique de Bou Ismail (Tipaza), a indiqué dimanche M. Ghalmi Mustapha, responsable de la cellule de conventionnement à la direction générale de la caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS). Etant l'unique clinique chargée de la prise en charge de la cardiopathie congénitale en Algérie et en Afrique du nord, elle a permis, l'année dernière, la programmation de 850 opérations chirurgicales, sur des enfants de 0 à 15 ans, entre cúur ouvert et cúur fermé, sur les 1300 cas, a précisé à l'APS M. Ghalmi. Par ailleurs, M. Ghalmi a indiqué, à la veille de la célébration de la journée mondiale sur la sensibilisation sur les cardiopathies congénitales, coïncidant avec le 14 février de chaque année, qu'entre 1200 et 1500 cas sont enregistrés annuellement. Cependant la clinique est confrontée à plusieurs difficultés face à ce flux de patients, malgré les moyens considérables dont elle s'est dotée. Toutefois, il a estimé que ce problème sera résolu dans les quatre ou cinq prochaines années, avec l'ouverture de cliniques publiques spécialisées en la matière. En vue de traiter plus de patients, la CNAS a fait, par ailleurs, appel a trois cliniques privées, qui ont, à leur tour, sollicité des chirurgiens étrangers, permettant ainsi une large prise en charge de ces patients. La CNAS s'est également engagée à former ses chirurgiens, qui assurent eux même les opérations sauf concernant la chirurgie lourdes, dont elle est effectuée par des étrangers, qui poursuivent parallèlement leurs rôle de formateurs, selon M. Ghalmi. Le choix de la CNAS de faire appel aux cliniques privées s'explique par "une meilleur prise en charge des patients et la baisse de la facture des dépenses", par rapport au soins à l'étranger. Les listes d'attentes qui sont en baisse ses dernières années, seront maîtrisées au cours de l'année prochaine, selon la même source. Par ailleurs, on enregistre annuellement seulement sept à onze cas de Cardiopathie congénitale pour mille naissances vivantes, ce taux encourageant est du à la formation des médecin et au moyens mis à leur disposition pour le dépistage de cette maladie, selon le professeur Ali Ammalou, spécialiste en Cardiopathie congénitale. Quelque 60 patients sont consultés quotidiennement au niveau de l'établissement de Bou Ismail, l'unique à travers le territoire nationale à recevoir les cas de Cardiopathie congénitale, à coté du centre hospitalisé spécialisé en cardiologie Abd El Rahmani de Bir Mourad Rais qui reçoit de temps en temps la visite d'une équipe Brésilienne spécialisée en Cardiopathie congénitale. Cependant, plusieurs chirurgiens à l'ouest du pays ont bénéficié d'une formation pour diminuer la pression sur le centre hospitalier de Bou Ismail, selon M Ammalou, qui a appelé à augmenter la formation dans ce domaine dans les entreprises publiques pour prendre en charge cette pathologie. La CNAS a pris également en charge les familles des patients qui viennent se faire soigner à Bou Ismail, en les hébergeant dans un hôtel avoisinant. En outre, le ministère de la santé, de la population et des réformes hospitalières a prévu dans sa nouvelle carte sanitaire trois nouveaux établissements dans la cardiopathie infantile, deux dans les wilayas d'Alger et d'Annaba dont les travaux n'ont pas encore commencé, alors que la la troisième clinique de la ville de Draa Ben Khadda (wilaya de Tizi Ouzou) est en cours d'équipement.