Dans le cadre des conventions passées entre la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) et les cliniques privées, 2555 patients, tous âges confondus, ont subi une intervention chirurgicale à cœur ouvert durant le 1er semestre 2011, a révélé la direction générale de la CNAS. A ce propos, le chargé de la cellule de conventionnement de la CNAS, Dr Ghalmi Mustapha a indiqué à l'APS à la veille de la célébration de la journée mondiale du cœur coïncidant avec le 24 septembre de chaque année, que parmi les 2555 bénéficiaires d'une intervention chirurgicale cardiovasculaire, 1000 patients étaient originaires du centre du pays, 700 de l'Est, 800 de l'Ouest et 90 du Sud. En outre, a-t-il ajouté, 350 interventions chirurgicales ont été réalisées sur des enfants présentant des malformations congénitales du cœur dont 250 au niveau d'Alger et le reste à l'Est du pays. En 2010, la CNAS avait pris en charge 6800 malades dont 590 enfants. Toutes les interventions chirurgicales ont été effectuées au niveau de 11 cliniques privées à travers le territoire national dont 06 à Alger, 02 à Sétif et Annaba, 02 à Oran et une seule clinique à Ghardaïa. Le coût global de ces interventions a atteint 1,8 milliards de dinars. La CNAS a procédé, au cours de la dernière décennie, à la signature de conventions visant la prise en charge de 6000 personnes atteintes de pathologies cardiaques et 1500 nourrissons présentant des cardiopathies congénitales afin de mettre un terme aux souffrances des malades, résultant notamment des retards enregistrés dans les rendez-vous au niveau des hôpitaux européens et l'obtention du visa, causant ainsi la mort de certains cas. Avant la signature de ces conventions, le transfert des malades à l'étranger était la seule alternative pour sauver des vies. Les hôpitaux publics de Mustapha Pacha, Aïn Nâadja et Constantine ainsi que les cliniques publiques spécialisées (Mohamed Abderrahmani) "ne sont pas, à eux seuls, en mesure de prendre en charge tous les patients", souligne Dr Ghalmi Mustapha. Toutes les demandes de chirurgies cardiaques pour adultes ont été satisfaites, s'est félicité le responsable, indiquant, toutefois, que le nombre des enfants présentant des cardiopathies congénitales, qui sont en liste d'attente, demeure élevé en raison du manque de structures. Actuellement, seules la clinique de Bousmail relevant de la Cnas et deux cliniques privées prennent en charge ce type de chirurgie. La clinique de Bousmail s'occupe, à elle seule, de 400 à 500 interventions par an alors qu'un même nombre de patients sont transférés à l'étranger pour recevoir les soins. Dr Ghalmi a précisé que 80 % des interventions étaient supervisées par des spécialistes étrangers dans le cadre de partenariats conclus avec des cliniques algériennes relatifs à la participation de spécialistes algériens afin de tirer profit de la formation et du transfert de technologie. Le ministère de la Santé délivre des visas d'entrée et circulation aux spécialistes étrangers sur la base des rendez-vous arrêtés par les cliniques privées. Les maladies cardiovasculaires se propagent davantage en raison de différents facteurs. Les cliniques privées prennent en charge les assurés sociaux de différents âges souffrant de maladies cardiovasculaires et les enfants présentant des cardiopathies congénitales. La Cnas s'occupe des frais des opérations, qu'elles soient effectuées en Algérie ou à l'étranger, y compris pour les enfants dont les parents ne sont pas des assurés sociaux. La Cnas, qui veille au suivi des dossiers des patients dans des cliniques privées, a acquis une grande expérience concernant la gestion et la maîtrise de cette technique, a indiqué Dr Ghalmi, qualifiant le conventionnement avec ces cliniques de "riche expérience" ouvrant la voie à des conventionnements avec les hôpitaux.