Les travailleurs de l'Etablissement public national des technologies nucléaires, Comena, tiendront aujourd'hui un sit-in au siège du ministère de l'Energie et des Mines pour interpeller la tutelle sur une situation socioprofessionnelle «précaire». Les protestataires dénonce, le mutisme de cet établissement à caractère spécifique de recherches, de promotion et de développement de l'énergie et des technologie nucléaires ; marginalisation, exclusion du personnel et hostilité, telle est décrite la situation des travailleurs dans un communiqué rendu public hier par la fédération des travailleurs de l'énergie et du gaz, affiliée à la centrale syndicale UGTA. Selon le syndicat, les travailleurs du Comena, subissent une «crise» depuis plus de cinq ans, dont l'origine serait l'attitude de l'administration centrale. Ce litige, dont les raisons sont de nature socioprofessionnelles, concerne «l'opposition des responsables du Comena aux instructions de l'Etat, notamment en ce qui concerne l'élaboration des statuts avec le partenaire social, décision établie suite à l'instruction du chef du gouvernement n°01 du 6 janvier 2007 et la promulgation d'un statut particulier pour le Comena, dont la directive a été émise par le Premier ministre en octobre 2009». Le syndicat affirme aussi que l'entreprise a, d'ailleurs, pris position contre l'instruction du président de la République relative à l'amélioration du climat social et de l'environnement de l'investissement. Face à cette «injustice», les travailleurs lancent un cri de détresse aux plus hautes autorités de l'Etat quant à la gestion de ce secteur dans lequel «Comena est devenu une véritable machine qui excelle dans la manipulation de l'information...pratiquant la marginalisation des compétences et provoquant ainsi la paralysie du secteur», lit-on dans le communiqué. Les protestataires, à travers leurs sections syndicales, revendiquent une nouvelle grille des salaires, une prime de risque nucleaire et un statut particulier dont l'élaboration s'est faite «sans aucune concertation avec le partenaire social». Notons que, ce rassemblement a ét précédé par d'autres protestations organisées le 16 , 24 et le 30 janvier passé par les travailleurs des centres de recherche nucléaire d'Alger et de Draria affiliés à la centrale syndicale UGTA, au siège même de l'entreprise.