Une enveloppe de 60 milliards de dinars a été débloquée, récemment, par le gouvernement pour la restauration d'une partie du noyau historique de la Casbah, a affirmé samedi dernier la ministre de la Culture, Khalida Toumi. La ministre a souligné que ce budget est dérisoire par rapport aux besoins de restauration et de mise en valeur d'une cité millénaire comme la Casbah d'Alger, classée patrimoine national et mondial, et annonçant qu'une étude d'évaluation sera finalisée «d'ici à la fin de la semaine» en cours. Cette étude concerne les travaux sur les réseaux d'évacuation des eaux. Elle a, en outre, précisé que les travaux de mise en valeur de la médina d'Alger ne se limitaient pas au bâti mais concernaient aussi les réseaux d'assainissement. Pour elle, les infiltrations des eaux de pluie et autres son «un drame pour la Casbah d'Alger», ce qui nécessite leur refonte pour régler définitivement ce problème. La ministre a par ailleurs affirmé que les procédures de nomination du directeur de l'Agence nationale des secteurs sauvegardés, un établissement public d'application des plans permanents de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés, «sont en cours», soulignant que cette agence, chargée de mettre en œuvre l'ensemble des plans de sauvegarde et de mise en valeur de vingt secteurs patrimoniaux à travers l'Algérie, a été créée par décret en janvier. S'agissant de l'application du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger, adopté par le gouvernement en février dernier, la ministre a mis l'accent sur l'importance de la contribution de la société civile. Ce qui, de son point de vue, est plus que nécessaire pour la réussite de ce plan, avec «un partenariat entre pouvoirs publics et mouvement associatif. Elle en outre rappelé que le plan spécial Casbah d'Alger est le premier du genre adopté parmi les vingt proposés, dont ceux concernant la médina de Constantine, les Casbahs de Béjaïa, Dellys, la Q'ciba de Cherchell ainsi que les K'sour du Sud algérien.